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lundi 30 mai 1983

NEW-YORK CITY - MAI 1983 : 4 JOURS (voyage compris)

Tout comme l’année précédente en Floride, nous tombons sous le coup de la mesure restrictive du contrôle des changes. Après avoir effectué d’autres voyages, nous approchons du seuil d’achat de devises autorisées, alors cette année ce ne seront que 3 jours aux USA.

En mai 1983, c’est le 4ème anniversaire de notre mariage, belle occasion pour aller passer un « week-end » (du lundi au mercredi !) à New-York en amoureux.

Je n’y suis pas retournée depuis plus de 20 ans :
Je verrai ainsi si cette ville exerce toujours sur moi son pouvoir attractif.

Entre temps (1970), on lui a donné le surnom de « Grosse Pomme » dont l’origine n’a jamais été clairement établie. Amateur de musique de jazz, je retiendrai celle qui me plait le mieux. Elle dit que le terme vient de l'argot jazz : étant donné que dans les années 1920 et 1930 beaucoup de musiciens vivaient souvent au jour le jour, les engagements occasionnels étaient parfois appelés des « pommes ». Jouer à New York était considéré comme un « Grand Moment », d'où le terme de « Grosse Pomme ».


1er JOUR :
Nous partons de CDG. Le vol prend déjà du retard à l’embarquement. Pour trois jours seulement nous n’avons pourtant pas de temps à perdre. Et ça continue : avant la mise en route des réacteurs, au tableau de bord du poste de pilotage, un voyant de porte cabine signale qu’elle n’est pas correctement fermée. Nous avons encore tous à l'esprit le crash du DC10 de la Turkish Airlines au-dessus de la forêt d'Ermenonville. Un mécanicien monte à bord, puis un autre, et le ballet continue. Pendant ce temps, nous patientons. Une heure, deux heures. C’est l’heure de déjeuner, mais rien ne vient : nous n’allons pas tarder à décoller, le repas sera servit en vol… sauf qu’il se passe encore trois heures avant que le problème trouve une solution, et nous décollons l’estomac vide !

C’est donc avec plus de 5 heures de retard que nous posons le pied sur le sol américain où comme d’habitude nous perdrons encore un long moment au contrôle d’immigration.

Nous gagnons la ville par le métro. Pour assurer la sécurité des touristes, à chaque porte de chaque wagon, un policier armé nous accueille… On se sent tout de suite à l’aise et on a vite envie qu’il nous escorte pour la suite du séjour !

Bien sûr, comme d’habitude nous n’avons pas de réservation dans aucun hôtel, il est tard et je ne me doute pas un seul instant du prix d’une chambre en ville. J’essaie le Henry Hudson Hotel (58ème rue) où j’étais descendue en 62, mais il n’est pas à notre portée. Après d’autres tentatives du même genre, nous trouvons enfin un « studio » dans un Howard Johnson au centre de Manhattan avec pour lit un canapé. Pour 75 usd la nuit tout de même (en 83) ! Et le réceptionniste a bien du mal à comprendre pourquoi nous tenons à régler avec une liasse de billets plutôt qu’une carte bancaire …

Le lendemain, la visite peut commencer !
me JOUR :

D’abord les incontournables : Rockefeller Center, Broadway, Times square,


La 5ème Avenue où la Cathédrale St Patrick nous apparaît soudain encastrée entre les buildings.


L’empire State Building, ce gratte-ciel art-déco des années 30 portant le surnom de l’Etat de New-York a été longtemps le monument emblématique de la ville (il apparaît même sur les plaques d’immatriculation de l’état)

Ses 381 mètres (443 avec son antenne) et ses 102 étages en ont fait longtemps le plus haut édifice de la ville. Il a retrouvé sa place de leader après la destruction du World Trade Center le 11 septembre 2001.


De son 86ème étage, on embrasse toute la ville.



Sans que ce soit dû à une entreprise terroriste, l’Empire State Building fut lui aussi victime du crash d’un avion. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un B-25 s’écrasa sur la face nord de l’immeuble au niveau du 79ème étage à cause d’un épais brouillard. L’incendie fut rapidement maîtrisé et le bâtiment ouvrit normalement ses portes quelques jours plus tard, mais 14 personnes périrent tout de même dans l’accident.

Le soir son sommet est éclairé d’une couleur différente selon l’événement que l’on célèbre. Ainsi rouge, blanc et vert pour « Columbus Day », rouge, blanc et bleu pour "Indépendance Day". On honore ainsi d’autres dates, comme celle du printemps, de l’automne, Noël, St Valentin, etc. On illumine même le bâtiment en blanc et bleu pour le Bastille day, le nom donné par les Américains au 14 juillet français, en mémoire de la prise de la Bastille.

Après avoir déjeuné dans la rue d’une délicieuse brochette enveloppée dans un pain pita, nous continuons notre visite vers le sud, tantôt par le métro, tantôt à pied.

Greenwich Village

Washington Arch, leur arc de triomphe

Little Italy

Chinatown


Vu le prix d’une communication vers la France et nos problèmes monétaires, je ne fais que poser pour la photo de cette cabine-pagode. Virginie (2 ans 1/2) est sous bonne garde en France, nous ne nous faisons aucun soucis.

Nous achevons la journée par le quartier du World Trade Center, ses regrettées et impressionnantes tours qui, vues du dessous, donnent déjà le vertige.



Après la vue de l'Empire State Building, nous décidons de ne pas y monter.

Retour sur Broadway et Time Squares dans la soirée pour voir les enseignes lumineuses. On joue « Cats » à Broadway, mais il ne faut pas se leurrer, tout a déjà été réservé. Et puis ça tombe bien nous sommes fourbus, alors dodo !

3ème JOUR :
Aujourd’hui est notre dernier jour avant de reprendre l’avion ce soir. J’entraîne Germain pour une mini-croisière Hudson River et East River comme celle que j’ai faite en 62.
Brooklyn Bridge (au fond) et Manhattan Bridge

Nous débarquons sur Liberty Island pour la visite de la célèbre statue, cadeau des Français à la ville de New-York.

Savez-vous qu’elle fonctionna comme phare entre la date de son montage, en 1986 et 1902 ? À cette époque, c'est l'U.S. Lighthouse Board qui était chargé d'assurer son fonctionnement. Un gardien de phare avait même été assigné à la statue et la puissance du faisceau lumineux était telle qu'il était visible à une distance de 39 kilomètres. Un générateur d’électricité avait alors été installé sur l'île afin de faire fonctionner la structure.

Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_de_la_Liberte


Allons Germain ! On ne regarde pas sous la jupe des filles !!!

Retour à Manhattan. Il est déjà l’heure de reprendre le métro pour l’aéroport Kennedy, (toujours sous bonne escorte) et le 747 d’Air France nous ramène "à la maison" le lendemain après ces trois jours intenses.
New-York, en 20 ans tu n'as pas changée !