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dimanche 30 avril 1995

WASHINGTON-DUTCH COUNTRY-NEW-YORK CITY - AVRIL 1995 : 10 JOURS

JOUR 1 : Voyage

Nous avons choisi NEWARK comme aéroport de destination, plus pratique pour nous à plus d’un titre :

- Le vol part d’Orly, tout près de notre domicile en région parisienne,
- Newark se trouve dans le New-Jersey donc au sud de la ville de New-York que nous n’aurions donc pas à traverser pour nous rendre en Pennsylvanie.

Il n’y a qu’un vol par jour, mais moins de passagers sur cette destination. Nous embarquons donc avec facilité.


Dès notre arrivée, nous louons une voiture et commençons à avancer sur notre itinéraire pour sortir de la ville.

La tâche n’est pas aisée. C’est la première fois que Germain conduit dans une région aussi urbanisée, sur un réseau routier important, avec une forte densité de trafic. Il faut surveiller sans cesse les panneaux indiquant la direction à suivre pour éviter de se perdre.

Aux premiers signes de fatigue, nous nous arrêtons pour passer la nuit. Demain il fera jour.



JOUR 2 : jusqu’à WASHINGTON

Et comme d’habitude vers 3 heures du matin, nous ne dormons plus. Le temps de nous préparer et nous allons errer dans les allées vides d’un supermarché ouvert 24x24 pour acheter une glacière en polystyrène, objet indispensable à nos pique-niques du midi, et de quoi la remplir.

Nous roulons jusqu’à Philadelphie où nous n’avons rien de trouvé de mieux que nous arrêter devant une borne d’incendie. Heureusement un passant bien sympathique nous expliqua notre bévue. Et nous cherchons longtemps un endroit autorisé.

Nous n’aimons pas trop nous attarder dans les villes en voiture. De plus, je suis fort mal documentée sur Philly, alors la halte est de courte durée.

Puis Baltimore. Mêmes difficultés pour stationner. Même manque de documentation. En ces temps-là, je n’avais pas internet et peu de temps pour préparer nos voyages.

Nous arrivons à Washington dans l’après-midi pour trouver un motel un peu en dehors de la ville et faire un premier tour d’inspection dans le centre.


JOUR 3 : WASHINGTON
Le premier monument que nous découvrons, bien qu’en voiture …

… c’est la gare.

Majestueuse, propre, belle, enjolivée de parterres fleuris et de gazon bien taillé, comme tous les monuments américains.

Nous déposons la voiture dans un parking du centre pour continuer à pied la visite des principaux lieux et monuments finalement très concentrés autour d'un axe : le Monument.

Et le Monument, le voici !

Il a été édifié en l'honneur de George Washington. Il s’agit d’un obélisque construit en maçonnerie (marbre, grès et granit) contrairement aux obélisques égyptiens d’un seul tenant.

Achevé en 1884, il devint le monument le plus haut du monde avec 169 m… pas pour longtemps puisque nous construirons la Tour Eiffel en 1889 !
Le Washington Monument se situe à l'extrémité Ouest du Mall et s'élève à un peu moins de 170 mètres. Une ancienne loi interdit à toute construction de Washington d'être plus haute que ce monument, loi toujours respectée aujourd'hui. C’est la raison pour laquelle nous ne voyons pas de gratte-ciels à Washington, ce qui m’avait tant déçue en 1962.

A l’ouest, dans le prolongement du Mall, c’est le Lincoln Memorial, construit en l’honneur du 16ème Président des Etats-Unis, Abraham Lincoln.

C’est un grand bâtiment de marbre blanc à la forme d'un temple dorique grec, qui abrite une statue monumentale d'Abraham Lincoln assis sur la gravure de deux de ces plus célèbres discours. Le Lincoln Memorial a été le lieu d'où ont été prononcés plusieurs discours dont le célèbre « I have a dream » de Martin Luther King.

A l’est, le Capitole des États-Unis d’Amérique, bâtiment de style néoclassique qui sert de siège au pouvoir législatif. Son aile nord est le siège du Sénat tandis que son aile sud celui de la Chambre des Représentants.

Et sur le Mall lui-même, le Smithonian Institute, institution éducative et de recherche fondée par le scientifique britannique James Smithson pour la promotion et la diffusion du savoir.

Au nord, dans l’axe du Washington Monument, c’est la Maison Blanche.


Pour les citoyens américains, la demande de visite doit être sollicitée entre un mois et six mois auparavant auprès d'un Membre du Congrès. En ce qui concerne les visiteurs étrangers, les services de la Maison Blanche indiquent qu'il convient de se renseigner auprès de leur ambassade à Washington DC.

Actuellement (2010) pour nous Français, il faut être un groupe d’au moins 10 personnes et moins de 30, et faire une demande auprès de notre ambassade à Washington, au moins un mois à l’avance.

Symbole du pouvoir exécutif, elle a été construite dans le style géorgien et achevée en 1800. Je ne vais pas vous la décrire en détails, vous pouvez lire tout ce qui s’y rapporte ici :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_Blanche

Nous reprenons la voiture pour gagner le Cimetière d'Arlington. Créé durant la Guerre de Sécession, il est situé exactement en face de Washington, de l’autre côté du fleuve Potomac à côté des bâtiments du Pentagone.

Près de 300 000 personnes sont enterrées ici, anciens combattants de toutes les guerres américaines, mais aussi les époux Kennedy.

La tombe des Soldats Inconnus, est l'un des sites les plus populaires du cimetière. Elle abrite les soldats inconnus américains de la Première et de la Seconde Guerres mondiales, ainsi que de la Guerre de Corée et de la Guerre du Viêt Nam.

C’est un grand tombeau de marbre situé sur une colline surplombant directement la ville de Washington.

La tombe est gardée en permanence, 24 heures sur 24, par des soldats de l'US Army. Cette garde et son changement s'effectuent selon un rituel autant précis qu’émouvant.



JOUR 4 : PENNSYLVANIA DUTCH COUNTRY

En route pour la Pennsylvanie. Dès notre arrivée, nous cherchons un motel pour 2 nuits.

Le but de ce voyage dans l’Est est le DUTCH COUNTRY. Je me suis initiée récemment au patchwork et je n’ai qu’une idée, celle de découvrir un endroit où l’on en voit beaucoup : En pays Amish ! Cet intérêt est doublé par l’envie de connaître les mœurs de ces communautés.

Si les Amish sont implantés dans 27 états, c’est en Pennsylvanie qu’ils sont le plus représentés.

Bien que le pays soit qualifié de « Dutch » (néerlandais) il s’agit d’une expression purement phonétique de la désignation d’origine, « Deutsch » et n’a aucun rapport avec les Pays-Bas. Les Amish sont originaires d’Allemagne et de Suisse et parlent encore cette langue que je reconnais à peine parce qu’elle aussi a traversé les siècles sans changer.


Leur choix d’implantation en Pennsylvannie vient du fait que les Quakers (groupement religieux protestant fondé en 1652), à la fin du 17e siècle, sous la conduite de William Penn, ont fondé là le premier état au monde où, la non-violence, la solidarité, l’accueil de tous les réfugiés étaient inscrits dans la constitution. Ils en ont conservé la philosophie … et la tenue vestimentaire.

Pour lire ou relire un article plus documenté sur la vie de ces communautés, rendez-vous :

Les communautés sont installées dans la région de Lancaster.

Vous avez sans doute vu "Witness" ce "thriller" avec Harrison Ford, belle confrontation entre deux mondes et deux états d'esprit qui a permis à des millions de gens de découvrir la vie rurale des communautés Amish.

Le reste de l’après-midi se passe dans les boutiques de tissus tenues par les Amish. C’est là que je découvre que pour le prix d’un « fat quarter » (45 x 55 cm) de tissu « made in usa » acheté chez nous, je peux avoir 1 yard de tissu (environ 0,92 m sur une largeur de 1,14 m) soit près de 4 fois plus. Alors Germain, tu peux t’apprêter à acheter une valise !

J’y ai acquis entre autres de quoi fabriquer ces deux ouvrages, selon le choix de Virginie.



JOUR 5 : PENNSYLVANIA DUTCH COUNTRY

Nous nous rendons tout d’abord à l’Amish Village, sorte d’éco-musée, pour une vision globale.


Là je rencontre une femme Amish, âgée, qui quilte un immense ouvrage sur un cadre et nous entamons la conversation. Elle est très étonnée que moi, petite Européenne, connaisse le nom du motif qu’elle a réalisé. Pourtant un grand classique du patchwork : la « double chaîne irlandaise » que les adeptes connaissent toutes.

Puis nous allons voir l’Herrs Mill Bridge, l’un des 200 ponts couverts de Pennsylvanie.

A noter que les Etats-Unis en comptent encore 825, alors qu’il y en a plus de 1.000 dans la seule province du Québec. En Europe, c’est surtout dans l’Est que s’en trouvent encore (Alsace, Allemagne, Suisse dont le célèbre pont couvert « Kappelbrücke » à Lucerne)


L'origine des ponts couverts remonte au 12ème siècle en en Suisse principalement, ainsi qu'en Asie. Le premier pont américain à poutres triangulées fut construit en 1797 par l’ingénieur Thimothy Palmer qui décida de faire couvrir le pont d'un toit afin de protéger sa structure des intempéries; sa durée de vie probable d'une quinzaine d'années passait ainsi à plusieurs décennies.

Mais il semblerait que sa couverture ait une autre vocation …


Dans le très bon film « Sur la route de Madison » avec Clint Eastwood (aussi réalisateur) et Meryl Streep (1995) on peut voir le pont couvert de Roseman (comté de Madison, Iowa).

Dans l’après-midi, nous errons sans but précis à travers la campagne, sinon de voir des Amish dans leur cadre de vie.
Strasburg, Paradise, Bird-in-Hand, Intercourse…





une campagne comme figée plusieurs siècles en arrière, grise et triste.

Puis, nous visitons un immense « Outlet Mall » le premier que nous voyons, et hormis pour les tissus, une nouvelle valise ne va pas être de trop !

Un incendie s'est déclaré que viennent éteindre les pompiers du coin dont un Amish en tenue, reconnaissable par sa longue barbe.

Le soir, dîner au STOLTZFUS FARM RESTAURANT.
Cuisine typique mais où viennent aussi manger de nombreux groupes
On nous sert sur une longue table où se trouvent d’autres personnes (bruyantes !)
JOUR 6 : ATLANTIC CITY

Expos, boutiques de tissus et de matériel pour patchwork, il est temps de partir parce que mes deux coéquipiers en ont un peu assez d’entendre parler chiffons !

Nous décidons de rentrer sur Newark en longeant l’Atlantique, histoire de voir à quoi ressemblent les stations balnéaires de la Côte Est.

Aucun intérêt ! Comme c’est souvent le cas aux Etats-Unis, que ce soit le long des Grands Lacs ou des côtes comme celles de Floride par exemple, on ne voit pas l’eau. La « Loi Littoral » ne semble pas exister aux Etats-Unis.

Proche de Philadelphie et située à mi-chemin entre New-York et Washington, Atlantic City est la « banlieue » où l’on vient jouer dans ses 12 casinos.

Je m’attendais à une autre Las Vegas, en plus petit. Pas du tout ! Atlantic City, n’est pas la ville « tape-à-l’œil » et tapageuse qu’est Vegas. Pas de débauche d’enseignes lumineuses, juste des hôtels de taille modeste qu’on remarque à peine dans cette cité à l'apparence très calme.

Dans un kiosque en front de mer, j’achète des billets pour un dîner-spectacle le soir-même dans l’un des casinos. Ce n’est qu’à notre retour au motel que je prends conscience que Virginie n’a que 15 ans. On force un peu sur le maquillage et sur la tenue vestimentaire, et ça le fait ! Elle passe le contrôle sans problème et pénètre dans les lieux avec nous. On s’abstiendra néanmoins d’aller faire un tour du côté des machines à sous …



JOUR 7 : Jusqu'à NEW-YORK

Nous continuons de longer la côte avec l’espoir d’y voir l’Océan. En vain.


Nous arrivons tôt à Newark où nous retenons tout de suite une chambre à l’hôtel Howard Johnson près de l’aéroport, avec navette gratuite, pour les deux prochaines et dernières nuits.

Nous avons prévu de rendre la voiture ce soir parce qu’à New-York mieux vaut éviter de circuler avec, mais puisqu’on l’a encore pour quelques heures me vient l’idée saugrenue de faire le tour de l’île de Manhattan en empruntant Franklin D. Roosevelt Drive, côté East River. Très mauvaise idée ! Le trafic est extrêmement dense et quasi bouché et nous renonçons très vite.


JOUR 8 : NYC

Tôt le matin, nous prenons la navette de l’Hôtel pour l’aéroport et de là le bus pour « Port Authority Bus Terminal ». C’est le moyen le plus rapide et le moins cher qu’on ait trouvé pour gagner le centre de Manhattan cette année-là.

C’est l’heure du petit-déjeuner et Virginie se fait tout de suite un copain !


L’estomac plein, la visite de Manhattan peut commencer.

Pour Virginie qui n'est encore jamais venue à New-York, nous repassons par les même lieux déjà connus. Voir :

http://la-bricole-globe-trotter.blogspot.com/2009/11/new-york-et-washington-juillet-1962.html

Ici le Rockefeller Center et sa patinoire encore en fonction ce mois d’avril, malgré une température déjà très douce.

Nous déjeunons d’un sandwich près du lac au sud de Central Park.

Et l’après-midi nous allons rendre visite à Lady Liberty sur son île.


Nous reprenons le bateau pour une autre île qui a marqué l’histoire des Etats-Unis : Ellis Island, la porte d’entrée pour tous les émigrants vers le Nouveau Monde et le rêve américain.

S’y trouve un musée fort intéressant dans les bâtiments-mêmes qui servirent à « trier » cette population.

Ceux qui présentaient des signes de maladies étaient renvoyés dans leur pays ou gardés à l’hôpital de l’île pour une très longue période.
Par la suite, les immigrants se virent poser une série de 29 questions incluant leur nom, leur métier et la quantité d’argent qu’ils avaient sur eux.
Généralement, ces immigrants étaient acceptés immédiatement et ne passaient que 3 à 5 heures sur l’île. Cependant, plus de 3 000 immigrants moururent à l’hôpital.
Certaines personnes furent également refoulées, car on considérait qu’elles risquaient de rester chômeurs.
Environ 2% des arrivants virent ainsi leur admission aux Etats-Unis rejetée et furent renvoyés dans leur pays d’origine pour diverses raisons telles que leur santé ou leur passé criminel.
Ellis Island était souvent surnommée The Island of Tears (l’île des pleurs) ou Heartbreak Island (l’île des cœurs brisés) à cause de ces 2% qui n’étaient pas admis après leur long voyage.

Source :
Retour à Manhattan.

Les deux tours du World Trade Center se dessinent encore dans son « skyline »

JOUR 9 : NYC

Ce sont ces tours notre objectif de cette dernière journée de vacances.

Le World Trade Center était un complexe composé de sept immeubles d'affaires situé dans « Lower Manhattan ». Identifié par ses deux bâtiments les plus célèbres, les Twin Towers, il est alors un symbole de la puissance américaine aux yeux du monde entier et une icône de New York au même titre que l'Empire State Building et la Statue de la Liberté.
Les travaux de construction commencèrent en 1966 et l’inauguration eu lieu en 1973.

Les deux tours emblématiques du World Trade Center avaient toutes deux 110 étages. La tour Nord, s'élevait à 417 mètres et possédait une antenne de télévision d'environ 110 mètres de haut. La tour Sud, s'élevait à 415 mètres.


Tout comme le Titanic était réputé « insubmersible », ces tours étaient qualifiées d’ « invulnérables » par l’équipe qui les ont construites. Et après un incendie en 1975 et un attentat à la bombe en 1993, elles ne résistèrent pas aux deux terribles attentats terroristes de 2001 comme chacun sait.

La ville vue d’en haut.

Panorama sur Brooklyn avec le Pont de Brooklyn et Manhattan Bridge.


Le voyage s’achève par notre retour dans la soirée vers Paris que nous atteingnons le lendemain matin à l’issue du 10ème jour de ces vacances de Pâques.