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jeudi 31 décembre 2009

FLORIDE DECEMBRE 2009/JANVIER 2010 - JOURS 1 et 2 – CDG-MIAMI

Après une nuit dans un confortable hôtel de Roissy, nous quittons Paris par une fraîche matinée de décembre. Il ne fait que quelques degrés au-dessus de zéro.

Nous saluons notre A.380 avant de décoller.

Dix heures plus tard, nous atterrissons à Miami. Il fait 29° ! Nous portons toujours nos vêtements d’hiver, il nous tarde d’arriver à l’hôtel pour nous changer.

C’est notre troisième séjour en Floride. En 1982, nous en faisions un rapide tour et nous attardions à Orlando pour l’ouverture d’un nouveau parc : Epcot. C’était aussi l’époque glorieuse des premiers lancements (réussis) de la navette spatiale où nous assistions en direct à l’un d’eux. Nous sommes revenus à Orlando uniquement, en 1991 pour essayer les nouveaux parcs et revoir les plus anciens.

Compte tenu qu’aux USA, c’est la haute saison, j’ai préféré jouer la sécurité. Une fois n’est pas coutume, j’ai réservé un hôtel pour notre arrivée. Il est censé avoir un service de navettes aéroport-hôtel, hôtel-port, hôtel-hôpital, hôtel-centre ville pour shopping. Le tout gratuit. Mais il n’y a qu’un véhicule pour assurer le tout et ce n’est qu’après trois appels téléphoniques et deux heures d’attente qu’on viendra enfin nous chercher à l’aéroport !!!

Nous y passons une nuit épouvantable parce la majorité des chambres donne sur une voie expresse. Sans compter que Germain a programmé le réveil pour 9 heures… heure française (donc 3 heures du matin) !


Cet hôtel mérite qu’on en retienne le nom… pour l’éviter ! C’est le MIAMI AIRPORT NORTH de la Chaîne RODEWAY INN. Mal entretenu et pas très propre non plus. Un atout néanmoins (outre ses navettes gratuites, mais inefficaces et son prix très raisonnable de 49 $) : son petit-déjeuner gratuit avec œufs au bacon et pancakes au restaurant d’à côté où nous avons goûté une délicieuse cuisine grecque la veille pour le dîner. C’est la seule chose que je regretterai parce que si nous avons prévu trois autres nuits à Miami durant ce séjour, ce n’est sûrement pas dans ce quartier ni dans cet hôtel que nous descendrons.

Ce matin, la réception nous avait promis une navette pour nous rendre au port à 11 heures précises… nous ne la verrons qu’une heure plus tard. Un mauvais point supplémentaire !

Dès midi, l’embarquement sur le Norwegian Jewel commence. Il emporte 2.376 passagers (et plus de 1.000 membres d’équipage) vers les Caraïbes. C’est le plus gros bateau de croisière sur lequel nous ayons navigué : 300 mètres de long, 14 ponts, aussi à la fin de cette journée, à force de s’y perdre, nous ressentons bien la fatigue ! C’est aussi l’un des plus gros de la compagnie qui attend pour 2010 un géant des mers, une véritable ville flottante de 4.200 passagers auquel il convient d’ajouter l’équipage. Je hais la foule. Déjà là c’est trop pour moi.

Voici Miami vu du 13ème pont de notre bateau.



Ses villas de luxe


Ses bateaux

et la plage immense de Miami Beach au bord de l'Océan.


FLORIDE - JOURS 3 à 8 – CROISIERE

Au petit-déjeuner, nous passons au large de Cuba. Il fait très beau. La température de l’air aujourd’hui est de 29/30° et celle de la mer 33°.

Dans ce blog qui ne parle que des USA, je n’évoquerai cette croisière que parce qu'elle est américaine.


Bien que la compagnie s’appelle « Norwegian Cruise » et ses bateaux immatriculés à Nassau, Bahamas, l’un de ses fondateurs est israëlo-américain. A l’instar de Ronan McDonald qui a rendu possible la « restauration » à tout américain, le patron de NCL en cassant les prix a dû vouloir rendre la croisière accessible aux bourses modestes, et on le sent bien. Les prix sont en effet très bas (surtout pour nous qui héritons d’un Euro fort)
NCL se fit surtout connaître en rachetant le France en 1979, en réaménageant ce paquebot mythique en navire de croisière et le rebaptisant Norway.

Présente sur de nombreux océans, la flotte de NCL prend un nouvel essor en l’an 2000, grâce à l’introduction de l’innovant « Concept Freestyle » quelque chose qu’on ne retrouve sur aucune autre compagnie de croisières : la liberté absolue ! Une croisière NCL Freestyle offre de multiples options de restauration, un code vestimentaire plus souple et encore plus de choses à voir et à faire. NCL est aujourd’hui l’une des compagnies de croisières les plus dynamiques, et sa flotte l’une des plus modernes.

Les "Plus" donc par rapport aux autres croisiéristes :


- Son prix : 450 Euros la semaine en pension complète sur le 9ème pont (donc l'un des plus cher parce que loin du bruit des machines), 300 Euros pour la 3ème personne (hors excursions, mais si on a l’esprit aventureux on trouve toujours à se débrouiller par soi-même)

- La liberté de choisir son restaurant, où ni horaires ni plan de table ne sont imposés.

- Celle de s’habiller selon son choix, sans chichis. Les Américains n’ont ni complexes ni le même regard que nous vis-à-vis du handicap, du surpoids ou de la façon de s’habiller. Au milieu d’eux, je me sens donc à l’aise de circuler exhibant quelques bourrelets dans une tenue ordinaire sans crainte d’être jugée ou critiquée ! Avec mes 60 Kg, je suscite même peut-être l’envie… ou bien la pitié !

Les "Moins" :
Si individuellement je les trouve plutôt sympathiques, il y a tout de même quelques inconvénients à voyager en masse avec des Américains :

- Je regrette un peu le « sans chichis » parce que là en matière de laisser-aller, trop c’est trop et ne convient pas avec l’idée qu’on se fait d’une croisière.

- Ils sont totalement extravertis. Bien qu’ils ne se connaissent pas, ils discutent ensemble de la pluie, du beau temps… mais surtout très fort... sans compter leurs éclats de rires tonitruants.

- Au self, après s'être empiffrés de tout ce qui se mange, il vont rester assis autour de la table à discuter un long moment, lire ou jouer aux cartes... pendant que vous tournez en rond à la recherche d'une table libre pour y poser votre plateau. Néanmoins, ils seront toujours prêts à vous y accueillir s'il y reste de la place... Génial, à condition que vous ayez envie de partager leur conversation !

- Ils n’ont pas d’inhibition, sont à l’aise partout et surtout devant tout ce qui se mange et se boit ! Et aussi dans les salles de spectacles où ils participent bruyamment pour le plus grand plaisir des artistes sur scène.

- Ils adorent la climatisation et comme ces lieux sont faits pour eux, vous aurez la perpétuelle sensation de vivre dans un congélateur. Nous qui ne sommes pas habitués devons mettre un pull pour aller dîner !

Voici quelques photos des installations :

La réception

Les piscines

Le terrain de basket transformable en court de tennis

A 14 heures, après l’enregistrement, nous avons pu nous restaurer au buffet. Deux heures plus tard, un grand barbecue était organisé près de la piscine.
Alors que nous étions en pleine digestion, nous y avons vu les mêmes attendre leur tour devant les grillades.
Et sans doute ce sont encore les mêmes qui encombraient les restaurants à partir de 18 heures !!!
C’est déjà souvent le cas sur les croisières, mais « made in usa » c’est pire : Ils passent leur temps à s’empiffrer ! Et comme je suis une Française à l’œil critique, j’ajouterai que ça s’en ressent à leur tour de taille !



l’une de ses salles de restaurant

et une salle de spectacles, avant le spectacle

Notre cabine quant à elle, est bien plus exiguë que toutes celles que nous avons eues lors de croisières précédentes. Le 3ème lit est une couchette rabattable, superposée à l’un des lits jumeaux. Quant à la salle d’eau, on se demande comment elle peut accueillir certains gabarits…

L’ensemble est impeccablement tenu par notre steward Felipe, assisté de Clyde, tous deux Philippins comme la majorité de l’équipage. Malgré leur bonne volonté, ils auront bien du mal à comprendre que nous sommes trois donc qu’il nous faut draps, linge de toilette et verres pour trois !

C’est la deuxième compagnie américaine sur laquelle nous naviguons, et les étrangers que nous sommes s'y sentent parfaitement... étrangers ! Ici, on ne parle que l'anglais. Les seules annonces faites dans d’autres langues (allemand et espagnol exclusivement) sont les consignes de sécurité.


ILE DE ROATAN (Honduras)

Après une journée en mer et une nouvelle nuit, le bateau accoste à Coxen Hole dans l’Ile de Roatan à 8 heures ce matin, une heure de moins qu’à Miami.



Tous les moyens de transport sont bons pour transporter les touristes fraîchement débarqués qui « enrichiront » de quelques dollars l’économie locale.

Cette photo est pour
Bruno qui remarquera sans doute, noyée dans la masse, une antique Airstream pure race, celle-ci transformée en snack.

L’archipel de Las Islas de la Bahia compte huit îles dont la plus grande est Roatan, 65 km de long pour moins de 6 de large. Sa population compte environ 30.000 habitants d’origines et de cultures différentes. La langue officielle est l’espagnol puisqu’elle appartient au Honduras, mais on y parle couramment l’anglais, tourisme oblige.

Ce sont tout d’abord les indiens Payas qui peuplèrent ces îles, découvertes au cours des 13 et 14ème siècles par les Européens. Pendant près de 200 ans, les Conquistadors espagnols et les pirates britanniques se bagarrèrent pour en prendre le contrôle, ignorant les indiens.
Ces îles restèrent sous le joug des Anglais jusqu’en 1960 quand elles devinrent officiellement honduriennes.

Nous n’y passerons pas assez de temps pour s’en faire une idée, sinon celle d’un pays très pauvre, balayé par les cyclones.

Nous nous contentons d’une excursion découverte …



… et de quelques heures sur une plage paradisiaque.



BELIZE CITY (Belize)

Au Belize la langue officielle est l’anglais. Mais on parle également l’espagnol ainsi que l’anglo-créole. Ce petit pays rectangulaire de 290 Km de long sur moins de 110, anciennement Honduras Britannique, n’est indépendant que depuis 1981. Sa capitale n’est pas Belize City comme on pourrait le penser, mais Belmopan. Nous voici un peu plus savants !

Ce que j’en retiendrai surtout c’est que c’est un pays très « spongieux ».


Nous avons le projet de visiter les ruines mayas de Altun Ha et de faire un tour en ville par nos propres moyens.

Voici le « Visistor’s Center » du site archéologique : un modeste abri avec, suspendu sur le mur du fond, un plan du site avant/maintenant.
Il a dû surprendre bien des Américains quand on connaît les leurs !



Le site d’Altun Ha

Nous rentrons au port, trempés comme des soupes. Exit la visite de la ville que nous avons déjà traversée et qui ne paraît pas présenter d’intérêt particulier. Elle nous a semblée plus « riche » que Coxen Hole, mais dès qu’on en sort, la pauvreté est palpable.

Comme à Roatan, près de l’embarcadère, il y a une « pharmacie » avec de la publicité pour des remèdes (probablement contrefaits) à tous les maux. Viagra en tête !

Il est temps de se mettre à l’abri, le ciel est chargé.



PUERTO DE COSTA MAYA (Mexique)
Le temps est variable et parfois menaçant. Nous ne sommes plus en saison des pluies, mais les Mexicains subissent eux aussi les changements climatiques du réchauffement global.

Puerto de Costa Maya est un nouveau port d’accueil pour paquebots de croisière, tout près du petit village de pêcheurs de Majahual. Il a été construit pour venir en aide à l’économie locale et désengorger les grands sites touristiques que sont ceux plus au nord Cozumel, Playa del Carmen, Cancun, etc.

Quoi faire en pays Maya sinon visiter des ruines Maya ? Dans le coin, nous n’avons que l’embarras du choix : Chacchoben, Dzibanche, Kohunlich, et d’autres dont j’ai oublié le nom. Ce n’est pas notre premier voyage au Mexique et nous poursuivrons notre enrichissement culturel par ce dernier site à deux heures de route, au plein cœur de la jungle du Yucatan (attention moustiques !)



Sa particularité est la présence de masques de pierre colorés.


GREAT STIRRUP CAY (Bahamas)
On a seulement failli y aller !
Nous avons vu à la télé hier qu’une terrible tempête avait balayé le sud de la Floride faisant beaucoup de dégâts. Aujourd’hui elle s’est déplacée plus à l’est et se trouve sur les Bahamas. Les températures ont beaucoup chuté et notre Captain par mesure de sécurité a préféré nous éviter le coup de tabac... et préserver ses belles moquettes !

Exit Great Stirrup Cay. Adieu notre journée sur une plage de rêve au bord d’un lagon turquoise des Bahamas. Adieu le snorkeling sur la barrière de corail. Il est même prévu de vider la piscine si la mer devient trop grosse.

A la place, nous ferons des ronds dans l’eau toute la journée en face de Miami où nous ne sommes pas attendus avant demain. Non seulement il n’y a sûrement pas de place pour y accueillir notre gros bateau aujourd’hui, mais les taxes portuaires sont si élevées que nous n’avons aucune chance d’y débarquer avant l’heure pour une visite de la ville.



FLORIDE - JOUR 9 – MIAMI-FLORIDA CITY : 85 Km

(note : les kilométrages indiqués dans ces pages sont ceux – arrondis - réellement parcourus avec tours et détours pour aller sur le lieu des excursions, des hôtels, des restaurants, des magasins)
Avec les intempéries des jours derniers sur la Floride, la température est bien descendue. Nous accostons finalement dans la nuit. Dès 8 heures nous débarquons nous-mêmes avec nos bagages, sans attendre l’assistance de la compagnie.
Nous pensons passer l’immigration rapidement. Mais si nous sommes pratiquement seuls, nous tombons sur un agent plus que zélé. Il épluche nos passeports pour constater que nous nous rendons très souvent aux USA (2 à 3 fois l’an) Et autant les autres agents sont plutôt flattés qu’on aime visiter leur pays, celui-ci a la sensation qu’on veut s’y installer illégalement de préférence : Il n’a pas de pc, ni de caméra ni de scanner pour nos empreintes, mais il n’arrête pas de nous poser des questions, et ça dure, ça dure. Finalement il nous lâche et nous quittons le terminal sans demander notre reste.

Un taxi nous amène pour 24 $ à l’aéroport (forfait) où nous embarquons dans la navette du loueur de voiture. Cette fois-ci ce sera une Toyota Yaris, version USA, avec au compteur : 4 Miles. Autrement dit, une voiture neuve.


Nous quittons Miami le plus rapidement possible pour nous rendre à Florida City pour la visite de « EVERGLADES ALLIGATOR FARM ».


Le clou de la visite c’est le tour sur les marais en airboat, une sorte d’hydroglisseur propulsé par l’hélice d’un gros ventilateur !



Nous avons pris la précaution de nous munir des bouchons d'oreilles distribués par Air France sur le vol aller, néanmoins les casques anti-bruit étaient fournis.

On peut approcher la faune de très près.

Ils voient passer tant de touristes qu’ils ne paraissent pas incommodés par notre présence.

Puis, nous assistons à quelques shows dont le nourrissage de ces grands sauriens …

… et une démonstration de la puissance de leurs mâchoires. A part le claquement de celle-ci, j’ignorais le bruit que font crocodiles et alligators : une sorte de sifflement qui fait penser à celui d’un serpent.

Si Germain a l’air d’apprécier qu’on ait muselé celui-ci …

… Virginie n’a pas l’air d’aimer son nouvel animal de compagnie !!!

Nuit sans histoire au SUPER 8 MOTEL de Florida City dont seule sa connexion Internet laisse à désirer.

FLORIDE - JOUR 10 – FLORIDA CITY-ISLAMORADA : 260 Km

Florida City est la porte d’entrée sud du Parc National des Everglades.

Après la visite du Visitor’s Center avec projection de deux films du National Geographic sur le parc lui-même et sur les dégâts considérables causés par l’ouragan de 1992 (dont on voit encore les traces), nous entamons notre traversée par la voie unique qui mène à Flamingo au bord du Golfe du Mexique.

C’est la seconde fois que nous visitons ce parc. De novembre 82 j’ai gardé un très mauvais souvenir. A peine descendus de voiture on avait envie d’y rentrer tant il y avait de moustiques. Ce matin, avec la température très basse (10° à 7 h) ce sont eux qui n’ont pas eu envie de sortir !

L’essentiel du paysage se compose de marais.

De mangroves peuplées d’oiseaux.


D’îles couvertes d’une végétation tropicale que l’on parcourt sur des passerelles en bois, à l’abri des grosses bêtes.

De lacs.

Il y a partout de magnifiques oiseaux, comme ce grand héron blanc parti chasser.

Des vautours si voraces qu’ils se posent sur les voitures dans les parkings pour en croquer les essuie-glaces !

Des cormorans, là où se rencontrent les eaux douces des marécages et l’eau salée du Golfe du Mexique.

Et ce superbe anhinga dont j'ai pu m’approcher à moins d’un mètre.

Mais pour le roi des marais, j’ai respecté les consignes de sécurité …

Je m’en suis tenue à plus de 5 mètres comme recommandé !

Grâce à l’absence de moustiques, nous avons beaucoup apprécié cette nouvelle visite, mais nous avons déploré de ne pas voir de ratons laveurs comme la fois précédente.

Flamingo.
Quelques pêcheurs attendent patiemment qu’un poisson s’accroche à leur hameçon. Des affiches signalent partout le danger de consommer plus d’une prise par semaine et le déconseille totalement aux femmes enceintes et aux enfants à cause de leur contamination aux métaux lourds.

C'est un cul de sac, et après la pause-sandwich, il est temps de faire demi-tour pour prendre la route des Keys.

Jusqu’à Islamorada, rien d'exceptionnel. On ne voit pratiquement jamais l’Océan, et les rares fois, le temps est si gris qu’on ne peut qu’en imaginer la couleur de l’eau, claire et probablement turquoise.

Nuit au SUNSET INN d’Islamorada. Pas recommandable, mais dîner dans un « All you can eat » de fruits de mer excellent à Whale Harbour sur la marina où les bateaux pour la pêche au gros sont enguirlandés tels des sapins de Noël.