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jeudi 31 décembre 2009

FLORIDE - JOUR 11 – ISLAMORADA-KEY WEST : 145 Km

C’est aujourd’hui Noël pour Virginie. Son cadeau avant la date : Une rencontre avec des dauphins comme elle en rêvait.

Il fait à peine plus chaud que ces deux derniers jours (20° et un timide soleil à travers les nuages) Difficile d’envisager se mettre à l’eau sans combinaison de plongée. Nous trouverons où en louer au « Dive Duck Key » de la Marina de Hawks Cay Resort (Duck Key) juste avant d’arriver à Grassy Key.


Rencontres à la Marina.

Avec ses pattes palmées, ce pélican brun a bien du mal à tenir perché sur son cordage. On a l’impression qu’il fait de la balançoire et tel un cormoran qui les fait sécher, il étend ses ailes pour garder l’équilibre !

Pendant ce temps le grand héron blanc qui lui tenait compagnie, récupère les poissons qu’il a laissé tomber sur le quai.

Nous arrivons à Grassy Key au Dolphin Research Center.

Les lois américaines interdisent de nourrir et de s’approcher des dauphins sauvages. Les humains les nourrissent comme eux-mêmes, de sucreries, de chips, et de gâteaux. Un régime tout à fait inapproprié pour assurer une bonne santé à cette espèce (tout comme à la nôtre !) Ils deviennent vite dépendants. Les jeunes n’apprennent plus à chasser. Les mères abandonnent leurs petits pour quémander la nourriture auprès des humains pendant que les requins n’en font qu’une bouchée. On voit de plus en plus souvent des dauphins attaquer les hommes qui ne leur donnent pas ce qu’ils demandent. Le sucre rend fou… cela donne à réfléchir ...

Il est également strictement interdit de les poursuivre en bateau et de nager avec eux. Ils deviennent très vite familiers, s’approchent trop près, encourant de graves blessures faites par l’hélice, quand ce n’est pas la mort.

Il y a des campagnes de boycott de la consommation de thon. Les dauphins sont friands de ce poisson et des pêcheurs sans scrupules posent leurs filets là où chassent les dauphins sachant qu’il y aura abondance de thons. Ainsi 350.000 dauphins meurent chaque année, noyés parce que prisonniers des filets.

Note : si vous voyez inscrit à la carte d'un restaurant : "dolphin", soyez rassurés. Les Américains ne consomment pas la viande de ce gentil mammifère. Sacrilège ! C'est le terme qu'ils emploient pour désigner la dorade coryphène appelée également mahi-mahi, un très gros poisson à la chair savoureuse.

Ce centre de recherche dans les Keys étudie la sensibilité et l’intelligence des dauphins, leur développement social depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte, ce qui est pratiquement impossible chez des dauphins sauvages.

Il a été élaboré un programme d’aide aux handicapés grâce à ce que peut apporter leur présence auprès d’eux.

A l’aide de diapositives et de vidéos, les bénévoles du Centre se déplacent dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à la pollution des océans qui menace gravement la survie de tous les mammifères marins. Ils présentent aussi les métiers de l’environnement, de la recherche et de la préservation du milieu marin.

Au Centre de Recherche, on élève des tursiops ou « bottlenose » en anglais (le Flipper du feuilleton tv de notre enfance). C’est le dauphin le plus familier et qui s’adapte le plus facilement à l’homme.

Nous assistons d’abord à un « spectacle » animalier typique des parcs américains mettant en évidence leur intelligence.


Puis nous faisons connaissance avec Merina et Santini, deux demi-sœurs de 22 et 25 ans avec lesquelles nous allons « jouer » (un dauphin vit de 40 à 50 ans en captivité)

Mais avant, passage obligé par l’atelier pour y récolter toutes les informations indispensables sur ce qu’il est possible de faire ou non avec un dauphin. Les parties de son corps que l’on peut toucher et celles qui sont à proscrire.

On nous rappelle qu’il n’est pas question d’agir ainsi avec des dauphins sauvages. C’est sans doute parce qu’il est totalement interdit de s’approcher de ces derniers qu’existent ces centres d’éducation. J’avoue ne pas comprendre comment, en nous permettant ce face à face dans un lagon fermé, on ne serait pas tenté d’agir de même dans la nature. Je ne crois pas que ça marcherait en France...

Je dirai qu’on peut très bien nous sensibiliser à la protection de l’environnement sans en passer par cette « rencontre » physique qu’elle s’effectue dans un milieu naturel ou non comme ici. Élever et dresser des dauphins pour les livrer aux jeux des humains, me dérange un peu quelque part, même si j’ai apprécié cette journée.

Sans doute les dons des particuliers ne suffisent-ils pas à financer les recherches du Centre, aussi est-ce un moyen de trouver les fonds nécessaires. Mais ce type de loisirs est monnaie courante en Floride, et tous les parcs qui proposent ce genre d’attraction n’ont peut-être pas des buts aussi louables que ce centre de recherches…



Joyeux Noël Virginie !



En fin d’après-midi nous achevons le trajet qui nous sépare encore de Key West, l’extrémité des Keys.
On voit sur cette photo à côté de la route n° 1, l’autre pont qui supportait l’ancienne voie ferrée, emporté par un ouragan en 1935 (je crois).

Les trois prochaines nuits se passeront au DAYS INN de Key West. Literie défoncée, pas de petit-déjeuner compris, pas de réfrigérateur, pas de table, quant à l’usage des coffres forts dans les chambres, il est gratuit mais ne fonctionne pas (Nous avons changé deux fois de chambre avec le même résultat) Seule la connexion Internet est bonne de même que la climatisation et avec la chaleur revenue, c’est appréciable.


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