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jeudi 1 novembre 1979

OUEST - OCTOBRE 1979 : 18 JOURS

Depuis juillet 1962 alors que je pensais que seule New-York était digne de représenter les USA, je poursuivais ma « carrière » de globe-trotter en Europe et en solo, puis plus tard, toujours sac au dos, en Asie et en Afrique, tantôt avec une copine, tantôt un copain et pour finir, avec l’homme de ma vie.

Ce n’est qu’en 1979, sur les conseils d’amis, que Germain et moi allions partir dans l’Ouest américain pour une sorte de voyages de noces après coup.

A l’époque où ni les ordinateurs personnels ni l’Internet n’existaient, quelques documents ramassés à l’ambassade et un bon vieux « Baedeker » prêté par mon dentiste faisaient l’affaire, ajoutés à quelques cartes empruntées à des collègues.

Ce n’était pas non plus l’ère de la photo numérique et du mitraillage à tout va, aussi les quelques images qui suivent sont le (mauvais) résultat de (déjà pas très bonnes) photos scannées.

Chaque fois que ce fut possible, nous sommes descendus dans des « Motel 6 ». C’était alors les beaux jours pour les touristes : prix unique et très modéré pour un service correct quel que soit le lieu.


OUEST 1979 - JOUR 1 - CDG-LAX

En poche notre passeport avec un visa permanent tout neuf (plus facile à obtenir qu’en 1962) un aller et retour sans réservation et des dollars tout frais sortis de la planche à billets (je ne me souviens pas voyager avec une carte de crédit en ce temps-là)

En France en 1979, l’instauration de l’heure d’été ne datait que de quelques années et les horaires d’Air France n’en tenaient pas compte. A chacun de comprendre son heure de départ … et de se tromper ! C’est exactement ce qui nous est arrivé puisque nous nous sommes présentés cet après-midi là à l’enregistrement seulement une heure avant le départ, ce qui nous a valu un savon de la part du personnel d’escale !

Grâce à ça, pas le stress habituel du « vais-je embarquer ? ». Il restait des places qu’on nous délivra donc immédiatement.

Le vol me paru interminable comme toujours avant qu’on ait les écrans individuels, les films étant rares et pas toujours intéressants.

Nous arrivions le même soir, tard. Un coup de téléphone à un « budget motel » avec navette gratuite, et on vint nous chercher. Le lendemain après une nuit réparatrice, nous prenons la navette en sens inverse pour louer une voiture à l’aéroport et entamer le circuit prévu au moins dans ses grandes lignes.



OUEST 1979 - JOUR 2 – LOS ANGELES-BLYTHE : 400 Km

Puisque le motel était « budget », nous choisissons une auto « budget » également … chez Budget, naturellement !


La voici. Oui, on a demandé une catégorie A !!! Germain n'était pas peu fier de conduire cette belle Américaine !

La circulation est dense sans être bouchée et nous soufflons un peu à Riverside, à la sortie de Los Angeles.

Une nouvelle pause à Palm Springs nous ravira avant d’entamer la longue ligne droite qui nous conduira au but de cette journée.



JOSHUA TREE NM


On s’écarte néanmoins de la route pour entrer dans Joshua Tree NM. Pas de contrôle à l’entrée. Au bout d’une heure, alors que nous n'avons pas rencontré âme qui vive (à l’exception de quelques crotales), nous décidons de rebrousser chemin. Une panne ou une mauvaise rencontre dans ce désert ne présage rien de sympathique, et il est déjà tard.




OUEST 1979 - JOUR 3 – BLYTHE-FLAGSTAFF : 470 Km


Nous roulons toujours dans le désert avec sa végétation spécifique. Il fait très chaud bien que nous soyons fin octobre. Les étés doivent être terribles.

Les villes sont rares. Mieux vaut faire le plein au départ chaque matin, d’autant que ces grosses Américaines sont gourmandes. Heureusement en 1979, le prix du gallon (près de 4 litres) d’essence équivalait à celui de notre litre de super.


Jerome


MONTEZUMA CASTLE NM


« 600 après Jésus-Christ : les Hohokams s'installent dans les vallées de la Verde et de ses affluents. Quatre à cinq siècles plus tard, la plupart s'en vont, remplacés par des Sinaguas : ceux-ci vont construire un "château" de 17 pièces au creux d'une falaise, et des maisons troglodytes dispersées autour d'un aven peu profond toujours alimenté par une rivière souterraine. Dans le petit lac, au cours des derniers 11000 ans, se sont développées des espèces d'animaux uniques au monde. L'Histoire précolombienne se mêle à la géologie et à la zoologie ! »

source :
Nous passons Oak Creek Canyon ...

OUEST 1979 - JOUR 4 – FLAGSTAFF-PAGE : 370 Km


GRAND CANYON NP

On ne le présente plus. C’est l’incontournable des visites de cette région des USA.

Le voici en quelques images d’alors, prises du versant sud du canyon.








LAKE POWELL

Nous atteignons Page le soir après un crochet vers Glenn Canyon et le Lake Powell pour un coucher de soleil romantique.

La soirée nous paraît fraîche. Nous sommes à 1300 mètres d’altitude.

OUEST 1979 - JOUR 5 - PAGE-LAS VEGAS : 530 Km

Je vous présente Bison Futé qui se cache derrière ses Ray Ban !

ZION NP




LAS VEGAS
En feuilletant la presse dans le hall de notre MOTEL 6, je trouve le programme des spectacles des casinos. J’évite le Lido compte tenu qu’on a le même en France, le Caesar’s Palace, parce que seul s’y produit un chanteur en tournée, et au hasard, je sélectionne le Flamingo et son dîner-spectacle pour une somme dérisoire (à peine le prix d’un resto) La réception de l’hôtel se charge de la réservation.

Dès la tombée de la nuit, nous nous rendons sur le Strip pour voir les illuminations. Le moins qu’on puisse dire c’est que nous sommes éblouis. Nous n’avons encore jamais rien vu de tel. Sous les ampoules des enseignes, il fait très chaud, sacré contraste avec la fraîcheur des nuits du désert ressentie dès notre sortie du motel.

On avait vite fait de descendre le Strip en ce temps-là et il ne m'avait pas paru aussi large qu'à l'heure actuelle. La circulation d’autre part n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Las Vegas comparée à maintenant n’était qu’une petite bourgade brillant sous les mille feux des enseignes de ses casinos. Ceux-ci étaient de taille modeste, et la plupart ont été rasés et reconstruits ou ont simplement disparu, tel « The Dunes » démoli en 1993 et remplacé par le Bellagio.


Germain pensait me déposer devant le Flamingo le temps de trouver une place quand un valet de parking lui demande les clés de la voiture pour aller la garer lui-même … Pas habitué à une telle pratique, Germain a été inquiet toute la soirée à l’idée d’avoir confié sa voiture de location à un inconnu !



Le repas fut correct, la revue, grandiose … et surtout on nous rendit la voiture à l’issue de la soirée. Sauvés ! Nous pourrons quitter la ville demain !

Caesar's Palace


Le Stardust a été démoli en 2007 pour être remplacé en 2010 par le « Echelon Place » (5.300 chambres) dont l’investissement le positionnera en 2ème place des hôtels les plus dispendieux jamais construits.

Source :
Celui-là aussi a été rasé.

Vous avez vu les prix sur les deux dernières photos ?
En ce temps-là le petit-déj américain à Végas ne coûtait que 99 cents. Le prix du dîner-spectacle, celui des hôtels et des prestations en tous genres me laissaient à penser que la ville était bon marché afin que le touriste dépense plus dans ses casinos. Mais sans doute à cause de tous ceux qui comme moi ont profité des avantages sans avoir dépensé plus d’un dollar dans une machine à sous, ils ont revu leur politique parce que depuis les prix ont bien changé !


OUEST 1979 - JOUR 6 – LAS VEGAS-LONE PINE : 400 Km



DEATH VALLEY NP

Nous pénétrons dans le Parc par Furnace Creek.


Le point de vue de Zabriskie Point à lui seul vaut le détour.

Ci-dessous, les dunes de sable.

La journée est très très chaude. (A l’époque pas de ravitaillement en eau ni en carburant dans le parc. Mieux valait prendre ses précautions. La seule consigne qui nous fut donné : ne pas partir sans eau et klaxonner en cas de panne. Je ne sais pourtant pas qui nous serait venu en aide parce qu’à part un biker nu sur son chopper, nous n’avons croisé personne de la journée !)


OUEST 1979 - JOUR 7 – LONE PINE-LAKE ISABELLA : 600 Km

Ce soir nous devions dû dormir à San Francisco, en passant par le Parc Yosemite, mais le Dieu de la Météo en a décidé autrement.

Quand nous quittons Lone Pine, j’entends sur la radio de la voiture des bulletins d’alerte menaçants sur notre trajet. On y parle de tempête de neige, de séquoias en travers de la route, de vents violents, etc.

Je n’imagine pas ça possible alors qu’hier nous crevions de chaud avec des températures avoisinant les 40° aussi je mets en doute mes capacités à comprendre l’Américain et nous poursuivons notre route.


Independance

Nous continuons vers le nord quand nous sommes confrontés à des vents violents qui par instants soulèvent notre voiture-paquebot … c’est moi qui conduit sur cette route qui borde la Sierra Nevada et je n’en mène pas large !
Pourtant en arrivant à Bishop ... il fait toujours beau.

Nous passons Bishop toujours en direction du Yosemite National Park. La route est soudain barrée tout comme l’entrée du parc.

Je me rends au poste des rangers pour apprendre qu’en effet la tempête a abattu des séquoias et qu’il faudra plusieurs jours avant de pouvoir les évacuer, sans compter les chutes de neige déjà tombées sur le parc …
La prochaine fois, j’aurai plus confiance en moi et ne me sous-estimerai pas ! Parce que le problème, c’est qu’il n’y a aucune autre route de ce côté de la Sierra et qu’il nous faut faire demi-tour pour passer de l’autre côté de la chaîne de montagne.
Beaucoup de kilomètres et de temps perdu pour rien.

Nous stoppons pour la nuit à Lake Isabella que nous atteignons sous une pluie battante.

OUEST 1979 - JOURS 8 à 10 – LAKE ISABELLA-SAN FRANCISCO : 530 Km + 150 Km sur place


SAN FRANCISCO

Pas d’arrêt, nous avons déjà perdu une journée. Nous arrivons à San Francisco par Bay Bridge, sous un déluge.

Heureusement, les deux jours suivants les cieux sont plus cléments.

Première journée : repérage. Nous voulons absolument prendre l’un des célèbres « cable-cars » qui font la réputation de SF.

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Pas de chance, ils ne fonctionnent pas et sont tous remisés au garage.

Nous nous rabattons donc sur les bus locaux en centre ville où malgré ma présence un gay fait du charme à Germain qui ne semble pas du tout apprécier !
Ci-dessous : la Transamerica Pyramid.
Le soir nous montons au « Top of the Mark » (19ème étage de l’hôtel Intercontinental Mark Hopkins, 999 California St) pour avoir une vue de nuit sur la ville et finissons la soirée par un dîner crabe et langouste dans un resto sur Fisherman’s Warf.


49 MILES SCENIC DRIVE
Le jour suivant, avec une carte confiée par une amie, nous entreprenons la visite de San Francisco par les 49 Miles de la « Scenic Drive » .


A chaque mile, une mouette et un chiffre reporté sur le plan avec quelques détails sur le point d’intérêt.
Nous avons beaucoup apprécié cet itinéraire où tout est prévu chaque fois pour s’arrêter faire des photos ou visiter.


Bay Bridge

Alcatraz et la Baie de San Francisco

Le Golden Gate


La Mission Dolorès