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dimanche 10 août 2008

VOYAGE SEATAC-DENVER-CHICAGO - SEPTEMBRE 2008 - JOUR 1

Nous avons pour tout billet un vol aller sans réservation Seattle-Chicago direct. Trois compagnies aériennes assurent ces vols à raison d’environ 6 à 7 fois par jour chacune. Mais tous les vols sont complets et même surbookés.

Nous arrivons très tôt le matin pour nous donner toutes les chances de partir et sommes confiants. Même avec quelques difficultés, nous avons toujours réussi à embarquer aux USA sur les vols intérieurs, mais n’avons aucune expérience de ces trois compagnies.

Il faut savoir qu’aux Etats-Unis les distances sont si importantes que les Américains prennent l’avion comme nous le train. De plus, les vols sont relativement bon marché.

Un avion, puis deux, puis un autre, et encore un autre…
Chaque fois que nous entendons crépiter l’imprimante qui édite la liste des passagers et le devis de masse de l'appareil, nous savons que nous repartons à la case départ, en attente pour le vol suivant. Nous n’avons aucune priorité, le tarif auquel nous prétendons ne nous le permet pas. Nous n’embarquerons que s’il reste de la place.

J’ai un bon bouquin pour patienter, mais j’arrive au bout et commence à désespérer.

Et vers 15 h 30, compte tenu du nombre d’heures de vol et du décalage horaire, le dernier vol pour Chicago part… sans nous. Les prochains  ne reprennent pas avant minuit !
On nous propose d’embarquer sur le dernier vol pour Denver et de voir là-bas pour prendre une correspondance. L’avion ferme ses portes dans trois minutes. Nous n’avons pas le temps de réfléchir. J’en ai tellement assez qu’on m’aurait proposé d’aller à Chicago via Tokyo, j’aurai accepté !
Nos billets (non dégroupés) nous sont enlevés. Nous ne savons pas comment nous allons faire à Denver sans titre de transport. Nous ne savons pas non plus où sont nos bagages, mais enfin nous quittons Seattle et pour moi c’est l’essentiel.
Peu importe si sans billet on nous refuse de poursuivre notre voyage vers Chicago. Ce contretemps me plait assez finalement. Nous louerons une voiture à Denver. Nous ne connaissons pas cette partie des USA entre Denver et Chicago, ce sera l’occasion de la visiter ! Les bagages arriveront bien un jour, mais où ? On ne sait pas non plus. Nous recevrons toujours de quoi nous dépanner offert par la compagnie aérienne, on s’achètera le minimum sur place. Ce sera soit l’occasion de refaire sa garde-robe soit de voyager léger !

L’aventure c’est l’aventure et comme j’adore l’imprévu, je suis comblée !

Une fois à bord, nous sommes séparés mais peu importe. Deux fauteuils de 1ère nous tendent les bras et un repas nous est servi (gratuit en 1ère sur les compagnies américaines, mais pas délicieux pour autant !). En fait il n’y a plus aucune autre place libre ailleurs. Le vol est long, autant en profiter.


Les Rocheuses

Nous nous posons à la nuit tombée. Cette photo de l’aérogare de Denver a été prise lors d’un précédent séjour que je vous raconterai… un autre jour.
Nous tentons le prochain et dernier vol en partance pour Chicago. Les Américains sont très organisés, nos coordonnées ont été enregistrées « dans la machine », nous sommes attendus, et il reste quelques places. Ouf ! Après toutes ces péripéties, nous pouvons espérer dormir dans l’Illinois ce soir.

Encore quelques heures de vol en classe « coach » cette fois (économique) et nous atteignons enfin Chicago O’Hare vers 23 heures locales.
Inutile d’espérer trouver nos bagages sur le carrousel à l’arrivée, alors nous nous dirigeons directement au comptoir des réclamations où nous sommes informés que nos valises nous attendent… depuis l’arrivée du premier vol de Seattle ce matin ! Surprise pour nous Français dont les équipages de compagnies aériennes refusent de décoller avec un bagage dont le propriétaire n’aurait pas embarqué sur le même vol. Sécurité oblige. Nous trouvons tout de même curieux ces excès de contrôles passagers et bagages dans les aéroports américains pour voir autant de laxisme ensuite au niveau des compagnies. Il faut qu’ils aient bigrement confiance en leurs agents de sécurité et leurs scanners…
Toujours est-il qu’on ressort avec nos valises bien avant tous les autres passagers !

La fatigue se fait sentir et nous n’avons pas de réservation d’hôtel. Pas de problème, j’ai toujours de la ressource sous forme de quelques coupons et pour cette seconde partie du voyage aussi. Mais il est tard, ça risque d’être plus difficile. Et O’Hare ne ressemble à aucun des nombreux aéroports que nous avons déjà fréquentés aux USA. Nous cherchons un peu et enfin nous trouvons comment appeler les hôtels : écran tactile avec choix de l’hébergement et mise en relation audio directe avec la réception. Les options de tarifs proposés me permettent de voir que mon coupon sera inutile, une réduction plus importante nous est offerte sur présentation de notre carte professionnelle.

Une navette gratuite de l’hôtel DAYS INN d'Elk Grove Village, vient nous chercher et enfin nous allons pouvoir évacuer tout le stress d’une journée particulièrement mouvementée dans un bon lit grâce à une nuit réparatrice.
Demain est un autre jour !



vendredi 1 août 2008

LES GRANDS LACS - SEPTEMBRE 2008 - JOUR 2 - 325 Km – CHICAGO-OSHKOSH

Après toutes nos péripéties pour atteindre Chicago et une nuit courte mais réparatrice, nous voilà de nouveau opérationnels.

Nous avons quitté les grandes terres du nord-ouest pour visiter ce qu’on appelle encore ici « la Nouvelle France » . C’est le nom qu’on donnait à l’immense territoire qui comprenait toutes les colonies françaises de l’Amérique du Nord, de l’embouchure du St-Laurent (Québec) jusqu’au delta du Mississipi (Louisiane). Actuellement à ma connaissance, seule la région des Grands Lacs porte encore ce nom.
Pour en faire le tour, il nous faudrait entrer en territoire canadien ce que nous avons déjà fait en 1986 dans cette région, mais seulement jusqu’au Lac Ontario pour voir les célèbres Chutes de Niagara. Il nous reste donc à découvrir les Lacs Michigan, Supérieur, Huron et Erié.

La navette (gratuite) de l’hôtel nous ramène à l’aérogare. Mais là aucun comptoir pour louer une voiture. Seules des navettes desservent leurs sites. Nous tentons notre chance chez Hertz mais on s’aperçoit bien vite qu’il est impossible d’obtenir un véhicule sans l’avoir réservé. Pour faire le chemin en sens inverse, le chauffeur passe devant tous les autres loueurs, mais refuse de nous y arrêter. Il nous faut donc repartir de l’aérogare pour attendre la navette d’un concurrent.
Le deuxième essai chez Budget est transformé mais pour plus cher qu’à Seattle, nous n’aurons qu’une Ford Focus, d’un modèle différent et plus grand il me semble que celui qui est distribué en France.

Nous sortons très vite et facilement de Chicago pour remonter vers le nord en longeant le lac Michigan dans le sens des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire en traversant l’état du Wisconsin. Première déception, on ne voit le lac que très rarement et bien furtivement.

Nous traversons Kenosha et Milwaukee, sans intérêt pour nous. Nous faisons halte le soir à Oshkosh sur les bords du Lac Winnebago. Sans grand intérêt non plus.
Sur la photo suivante, des bernaches du Canada.

Après la recherche d’un hôtel (avec coupon !) quelques courses (glacière en polystyrène et de quoi la remplir) nous allons dîner dans un « All you can eat », une institution américaine pourvoyeuse d’obèses.
Avez-vous vu le nombre de verres de Coke sur la table ?

Nuit au TRAVELODGE.



LES GRANDS LACS - JOUR 3 - 365 Km – OSHKOSH-MUNISING

Après le rituel arrêt à la frontière entre les deux états (Wisconsin et Michigan) pour ramasser toute la documentation nécessaire à la poursuite du voyage, pause-photo à Escanaba et à Wagner Falls.


But de notre journée : Munising, le Lac Supérieur et le Parc des Pictured Rocks. Ceux-ci n’étant visibles que de la mer - oh pardon ! - depuis le lac, avant de nous préoccuper de notre logement pour la nuit, nous descendons jusqu’au port pour connaître le programme de la compagnie de bateaux. Le dernier quitte le port à 16 h et nous pensons plus sage de réserver (et régler) dès maintenant. Cela nous laisse une heure pour nous installer à l’hôtel.
Nous sommes très bien accueillis dans le premier motel visité (MUNISING MOTEL) et non seulement notre coupon est accepté, mais on nous en donne un autre qui nous aurait permis d’obtenir une réduction de 20 % sur l’excursion si nous n’avions déjà payé. Trop tard, on ne gagne pas à chaque fois ! On se rattrapera sur le restaurant ce soir où l’hôtelière nous offre également un coupon à réduction.


Ces falaises sont colorées naturellement par les pigments les minéraux qu’elles contiennent. Du noir à l’ocre, du vert au turquoise, une véritable palette de peintre.





Au restaurant, le soir, nous pensons nous régaler avec du poisson du lac, le White Fish… sauf que comme tout le reste, il est trempé dans une pâte à beignet et l’huile de friture. Ce n’est plus qu’une éponge gorgée de graisses saturées et cancérigènes. Alors, nous abandonnons notre coupon pour dîner ailleurs.


LES GRANDS LACS - JOUR 4 – 300 Km – MUNISING-SAULT STE MARIE

Les érables revêtent déjà leurs belles parures d’automne pour nous rappeler que nous longeons le Canada. Pourtant nous ne sommes que mi-septembre.

Sans doute frustrés de n’avoir pas rencontré le terrible grizzly dans les parcs nationaux du Nord-Ouest, nous ne voulons pas repartir sans voir un seul ours. Le Oswald Bear Ranch de Newberry nous en donnera l’occasion.


C’est un grand parc où les plantigrades blessés ou abandonnés sont recueillis et bénéficient de soins et d’une semi-liberté. On peut les photographier depuis des points d’observations surélevés et même pour quelques dollars se faire tirer le portrait dans une cage avec un ourson… pour amateurs du genre.



A quelques miles le Parc de Tahquamenon Falls avec ses deux entrées (un seul paiement)

En continuant, nous retrouvons les bords du Lac. Nous zappons les musées locaux.
Nous approchons le passage entre les Lacs Supérieur et Huron et découvrons la côte canadienne en face avec ses collines couvertes d’éoliennes.

Les Grands Lacs, sortes de mers intérieures, sont sillonnés de jour comme de nuit par de gros navires de commerce qui transportent leur cargaison d’un état à l’autre.
Des phares étaient là pour les guider, comme à l’approche des côtes maritimes.
Voici celui de Point Iroquois.


Des écluses, assurent leur passage entre deux lacs au niveau différent, comme ici à Sault-Ste-Marie (encore un nom bien français) entre le Lac Supérieur et le Lac Huron.

Nous avons perdu trop de temps à chercher un motel dans nos prix si bien que nous arrivons alors que la tour d’observation des écluses vient de fermer. Il faudrait attendre demain 10 heures, mais nous serons déjà loin. A défaut, nous nous contentons de la visite du Centre d’Interprétation, et après consultation des horaires de passage des navires marchands, nous nous positionnons sur une passerelle afin d'observer le fonctionnement des écluses qui gèrent en permanence plus de trafic que tout autre réseau comparable dans le monde.

Ce navire s’engageant sur le Lac Supérieur rentrait tout juste dans l’une des deux écluses en service : 366 mètres de long, 33,5 mètres de large pour près de 10 mètres de profondeur.

Le soir, nous dînons en face des écluses, d’un white fish tout à fait convenable puisqu’on peut (enfin !) choisir son mode de cuisson : frit, poêlé, bouilli, en sauce, etc.

Nuit au BEST VALUE INN. Internet dans le hall.


GRANDS LACS - JOUR 5 – 500 Km - SAULT STE MARIE-FLINT

Nous nous arrêtons à St-Ignace pour visiter un petit musée indien sur la route en face de la mission.

On y voit la maquette d’un ancien fort. Après bien des questions, on apprend que le fort n’existe plus mais sommes systématiquement dirigés vers une excursion sur l’île de Mackinac.
Pour se faire, on doit prendre le ferry sans voiture et sur place marcher ou utiliser des calèches tirées par des chevaux. Des figurants habillés comme à l’époque, rejouent les scènes du passé. Retour le soir ou nuit (très coûteuse) sur l’île.


D’une part nous n’avons pas la journée à y consacrer, d’autre part c’est le début du week-end, il fait un temps splendide et la foule est importante. Sans compter que ce n’est pas le genre d’attraction hyper-touristique et chère qui nous attire.

Nous stoppons avant le pont qui enjambe le détroit de Mackinac, entre le Lac Michigan que nous retrouvons sur sa rive opposée et le Lac Huron, pour prendre quelques photos alors qu’il sort à peine de la brume matinale.

Puis nous traversons le détroit.

Et à la sortie du pont, nous apercevons sur notre droite, au bord du Lac Michigan, un fort correspondant tout à fait à nos attentes : « Colonial Michilimackinac »

Il s’agit de la reproduction, sur place, d’un ancien fort français du 18ème siècle, celui d’origine ayant été déplacé pièce par pièce par les Anglais dans l’Île de Mackinac.



La visite est intéressante, en self-service mais bien organisée ce que nous apprécions toujours puisqu’elle respecte le rythme de notre intérêt pour le site.

Les Anglais ont brûlé l’endroit pour effacer les traces de leur passage, mais il subsiste quelques pièces pour témoigner du passé.


Avant de partir, une dernière photo du pont vu depuis l’autre côté du lac. S’y trouve également le phare de Mackinaw City.


Nuit au Motel HOME TOWN INN à Flint.


GRANDS LACS - JOUR 6 – 430 Km – FLINT-DAYTON

Sans nous arrêter à Detroit que nous n'avions finalement pas envie de visiter, nous arrivons à Dayton, dans l’état d’Ohio, en début d’après-midi. C’est une très grande ville dont le centre historique est totalement désert ce dimanche.

Sur les trottoirs, des plaques « racontent » le passé d’une ville à la pointe du progrès technologique.

Celle-ci m’interpelle particulièrement parce que j’ai été l’employée de cette société créée ici-même.

Bien avant l’ère de l’ordinateur, c’est à Dayton que la première caisse enregistreuse vit le jour.

Je n’ai bien sûr jamais connu ce modèle, mais un autre ressemblant terriblement au suivant trônait sur le comptoir de la pharmacie de mon enfance.


Mais Dayton est surtout le berceau de l’aviation et ce Parc National d’un genre un peu particulier est là pour nous le rappeler.

C’est un Musée consacré aux Frères Wright, pionniers de l’aviation, mais aussi au « boom » technologique du début du 20ème siècle.


En face, nous visitons les ateliers de cycles des Frères Wright, leur « occupation » d’origine. On retrouve d’ailleurs quelques pièces de bicyclette dans le prototype de leur premier aéronef.




Nuit au Motel SUPER 8.

GRANDS LACS - JOUR 7 – 300 Km – DAYTON-FORT WAYNE

Après les deux sites Boeing de la région de Seattle, ce voyage reste sous le signe de l’aéronautique.
Après celui des Frères Wright et avant de quitter l’Ohio nous visitons les très belles collections du Musée de l’US Air Force.

Ses trois hangars immenses…

…et ses avions de guerre de tous les âges, des plus anciens…


…aux plus récents…

…en passant par quelques « curiosités »







C'est une splendide collection pour amateurs. Aucune propagande, on ressent seulement beaucoup de fierté de la part des bénévoles qui nous accueillent, tous d'anciens de l'USAF. J'ai discuté avec quelques vétérans. Quelle que soit leur guerre, ils sont tous persuadés avoir servi une noble cause et en sont fiers.
Je ne suis pas là pour juger, juste pour témoigner. Quelle que soit notre opinion sur la guerre et l’utilité d’un tel armement, on ne peut oublier que les Alliés, Américains et autres, ont joué un rôle important dans notre Histoire récente.

Ce serait dommage de partir sans avoir fait un petit tour de simulateur !

Nous ne voyons pas le temps passer. A 16 heures, nous nous apercevons que nous n’avons pas encore déjeuné de notre sandwich quotidien bien au frais dans sa glacière en polystyrène.
Un peu restaurés, nous reprenons la route vers l’Indiana pour dormir ce soir à Fort Wayne, à l'AMERICA BEST VALUE INN. Internet dans le Hall.

Dîner au TEXAS ROAD HOUSE, à recommander.