Nous profitons de l’absence de Virginie pour une petite escapade à deux : Kristiansund, où nous sommes invités par nos amis polonais-allemand-norvégiens rencontrés lors du précédent voyage.
Selon un rite bien français, une grève paralyse les transports aériens et l’unique vol Paris Oslo du jour est annulé. C'est mal parti. Les amis sont prévenus, nous remettons le voyage au lendemain. Cette fois ça passe : CDG-OSLO avec Air France, OSLO-MOLDE-KRISTIANSUND avec SAS.
A destination, une surprise nous attend à la descente de l’avion. Notre amie Jeanette, polonaise d’origine et fervente catholique, a rencontré quelques jours plus tôt lors d’une messe, des compatriotes servant sur un gros bateau de pêche russe amarré au port de Kristiansund. Nous sommes invités et attendus à bord par l’équipage !
Après la visite et quelques explications en polonais, traduites en allemand pour moi puis en français pour Germain, un repas nous est servi rien que pour nous !
Pas de photos de l’événement. Cette fois le mur de Berlin est tombé, mais tout de même ! L’Union Soviétique moribonde existe toujours et pour quelques mois encore. Et peut-être ce bateau n’est-il pas là que pour pêcher après tout ? L'accueil est néanmoins chaleureux et nous repartons dans l’après-midi avec pour cadeau une grosse quantité de cartes postales de l’île de Sakhaline, leur port d’attache… ce n’est pas à côté !
Nos amis habitent une jolie maison isolée aux couleurs typiques sur l’île de Kvalvag, à deux pas de l’embarcadère du ferry.
Bien qu'en été, comme la dernière fois, le chauffage tourne à plein régime… et les fenêtres sont ouvertes. L’électricité ne coûte pas cher en Norvège !
Pas de volets non plus dans les habitations scandinaves. Voici quelque chose que j’ai toujours eu du mal à comprendre. Dans ces pays rigoureux, pourquoi ne pas se protéger du froid et de l’humidité ? Sans compter que l’été où les nuits sont claires, il est difficile de dormir.
Au programme de demain : pique-nique sur un îlot et partie de pêche en barque dans le fjord.
Le surlendemain, nous renouvelons l’opération, mais le temps est mauvais et le fjord agité. Nous passons plus de temps à écoper qu’à pêcher réellement. Des vagues d’eau glacée menacent de passer par dessus bord et à tout moment nous risquons de chavirer.Alors nous allons abriter la barque dans un petit havre salutaire. Notre ami trop âgé pour marcher très longtemps préfère rester sur place. En l’absence de téléphone portable pour demander qu’on vienne nous chercher, c’est à pied que nous essayons de regagner un quelconque embarcadère de ferry… sauf que nous n’avons aucune idée de l’endroit où nous nous trouvons, ni de la direction à prendre et que nous ne parlons pas un mot de norvégien. Et mieux, nous n’avons pas un sou en poche !
Après quelques centaines de mètres, nous décidons de faire du stop. Mais qui oserait prendre à bord de son véhicule deux étrangers dégoulinant de pluie et sentant la marée ? Pourtant une jeune mère de famille s’arrête. Elle conduit son enfant à l’école et après ce détour nous mène directement à l’embarcadère de Kvilsvig. Nous étions en fait sur le continent.
Nous prenons le premier ferry et jouons à cache-cache avec le contrôleur des billets pendant les 15' de traversée. Nous arrivons enfin à Kvalvag où nous attend notre amie en colère parce que nous avons abandonné son mari… lequel arrive tranquillement dans sa barque en même temps que nous !
Quand nous repartons, c'est une nouvelle fois couverts de cadeaux et tout à fait réconciliés. Ce sont eux qui viendront bientôt chez nous passer quelques temps.
Merci pour ces articles sur la Norvège ! Je remarque que bien vous soyez allés au Cap Nord, vous n'êtes pas passés par les îles Lofoten ? Je pense que notre voyage se fera entre Bergen et les Lofoten, avec avion entre Paris et Bergen puis road trip Norvégien :-)
RépondreSupprimerD'ailleurs, vu que le coût de la vie est élevé en Norvège, je me demande si le camping car ne serait pas plus économique que "auto + hôtel", qui est plutôt notre façon habituelle de procéder... A voir !