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vendredi 1 août 2008

GRANDS LACS - JOUR 8 – 420 Km – FORT WAYNE-CHICAGO

Objectif du jour : Nappanee en pays Amish.

Quelle surprise que ces Amish de l’Indiana !
Rien à voir avec l’austérité de ceux rencontrés en Pennsylvanie et au Tennessee.
Ici, rien que de coquettes maisons blanches, des pelouses agrémentées de parterres de fleurs magnifiquement entretenus.
Et des fermes, blanches elles aussi. Toujours des éoliennes, et pas d’électricité ni de téléphone. Quand on sait ce que sont les paysages américains gâchés par des alignées de poteaux couverts de fils de transport, on ne peut que se réjouir.


Et toujours les lessives de ces familles nombreuses, séchant au grand air.

Avez-vous compté le nombre de salopettes étendues sur la corde ?

On se déplace toujours en buggy…


… mais aussi à bicyclette …

… ou en chariot.
Les hommes dans les champs interrompent leur travail pour vous faire un signe au passage. En ville, ils vous saluent avec courtoisie. Dans cette vie communautaire, les femmes sont plus réservées, mais toujours souriantes.

Ils vendent eux-mêmes leurs produits : fruits, confitures, miel, ébénisterie, quilts, etc. Pas dans des magasins, mais dans une pièce aménagée spécialement dans leur habitation, ou une grange ou une maisonnette bâtie pour recevoir les « étrangers » que nous sommes. La Chambre de Commerce de Nappanee nous a aimablement fourni un plan des environs avec les adresses où nous rendre pour un réel contact avec la communauté.
Je suis invitée pour discuter « patchwork » dans leur maison avec les femmes d’une même famille, occupées à matelasser en commun une grande pièce tendue sur un unique cadre.
Dans une autre maison, on nous offre le thé et les petits fours pendant que notre hôtesse quilte une petite pièce d’environ 50 x 50 cm. Quand je lui demande si c’est elle qui a confectionné tous les quilts en vente dans sa maison, elle me répond que non. Elle n’a pas assez de temps pour faire des courtepointes, parce qu’élever 6 enfants lui donne déjà beaucoup de travail… et elle a à peine 30 ans.
C’est la première fois que j’ai un réel contact avec ces gens, si loin de nous par leur mode de vie.

Pour en savoir plus sur le mode de vie des communautés Amish, se reporter à mon article précédent sur mon blog de patchwork :

http://la-bricole.blogspot.com/2008/07/usa-2008-tennessee-en-pays-amish.html
http://la-bricole.blogspot.com/2008/11/usa-2008-indiana.html

Avant de quitter Nappanee, je voudrais vous montrer quelques jardins décorés pour la Grande Fête d’Automne qui a lieu un peu partout aux USA la dernière semaine de septembre. Rien à voir avec Halloween, bien que cela puisse y faire penser sous certains aspects.

Il reste environ 200 Km à parcourir avant de regagner Chicago, 3ème plus grande ville des Etats-Unis. J’ai tout d’abord prévu une halte pour la nuit juste avant cette mégalopole pour ne pas la traverser fatigués après une longue journée de visite et de route, mais la météo est annoncée mauvaise pour le lendemain.

Cette ville m’impressionne au plus haut point et je ne souhaite pas y arriver sous la pluie non plus. Alors nous décidons d’un commun accord de ne la traverser que si nous l’atteignons avant l’heure de pointe.

Il est 15 heures quand nous l’abordons. Cela semble bien rouler.


Mais ça se gâte très vite. Nous n’atteignons les environs de l’aéroport que deux heures plus tard et perdons beaucoup de temps à trouver le motel que nous avons ciblé. Il est très récent et le plan indiqué sur le coupon n’est pas conforme à la réalité. Enfin à 18 heures, énervés et épuisés, nous y sommes.
C'est un DAYS INN situé dans le quartier de Elk Grove Village, mais pas celui qu'on avait choisi en arrivant. Celui-ci n’a pas de navette gratuite pour l’aéroport, alors demain, nous déménagerons.

GRANDS LACS - JOUR 9 – CHICAGO

Ce matin, nous changeons de motel pour celui qui nous avait accueillis lors de notre arrivée mouvementée et tardive la semaine précédente. Bien que le « check-in » soit prématuré, on nous permet de déposer nos bagages dans notre chambre qui sera nettoyée dans la matinée.
On s'apercevra néanmoins qu'on nous a compté la location d'un coffre-fort qu'on n'a jamais demandé et dont on n'a jamais eu la clé ! Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait le coup...

C’est l’heure de rendre la voiture si nous ne voulons pas payer une nouvelle journée de location. Aujourd’hui, nous n’en avons pas besoin pour aller en ville. Ce n’était pas notre intention, mais l’expérience d’hier nous en aurait dissuadés.

A l’aéroport, nous empruntons les longs couloirs qui mènent à la station de métro. Nous prenons un « pass » illimité pour la journée 5,75 usd (14 usd pour 3 jours) et en route pour le Centre Ville.

Du 108ème étage de la Sears Tower et ses 442 mètres, nous profitons du panorama sur la "Windy City" gigantesque.




Pendant 22 ans, elle a été la plus haute du monde. Depuis, dans cette folle course aux records, elle a été détrônée par le Burj Khalifa de Dubaï, achevé en juillet 2007 et qui culmine à 818 mètres.

Ensuite c’est au Chicago artistique que nous nous attaquons. Au cœur même de la ville, à l’intérieur du Loop, les artistes contemporains s’exposent à même la rue. En ce qui nous concerne, c’était juste pour la curiosité…


« Le flamand rose » de Calder

« Les Quatre Saisons » de Chagall

« Chicago Picasso » de Picasso


"Miss Chicago" de Miro
et

« Le Monument à la Bête » de Dubuffet
Nous sommes dans le Cook County et son fameux hôpital, mais aussi son temple le plus haut du monde : 122 mètres.
Nous poursuivons notre errance dans le quartier des théâtres. Il a finalement fait très beau.

Quelques mésaventures sur le chemin du retour, de nuit, dans le métro qui tombe en panne. Un coup on nous prie de rester dans la rame, un coup on nous demande d’en descendre, puis de remonter et après une longue attente, de redescendre enfin pour attendre la rame suivante.
A noter que nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité malgré l'heure tardive.


VOYAGE RETOUR DE CHICAGO - JOUR 10

Nous n’aimons pas particulièrement les grandes villes et notre « survol » de Chicago hier nous a suffi pour nous en faire une idée.

Nous n’avons bien entendu aucune réservation pour le retour, comme souvent. Un coup de fil à Air France nous confortera sur le choix de rentrer aujourd’hui plutôt que demain compte tenu du remplissage du vol retour sur Paris les jours prochains.

Alors après une grasse matinée (la première depuis un mois), le « compactage » des bagages, nous regagnons l’aéroport d’O’Hare très tôt, « check-out » à l’hôtel oblige.


Un sandwich au fast food, un dernier tour dans les boutiques pour nous rappeler que nous sommes en pleine campagne électorale, et nous allons (longtemps) patienter comme il nous l’est demandé !


Le voyage s’achève ici et nous regagnons le soir même notre Vieille France, bien moins grande mais très belle… et pour manger enfin un vrai repas, arrosé de bon vin !!!



dimanche 18 mai 2008

LE SUD - MAI 2008 - PARIS-ATLANTA et ATLANTA-CARTERSVILLE – JOUR 1 : 90 Km

Nos valises sont bouclées pour un voyage d’un mois minimum qui nous conduira :

- de la Georgie, au Tennessee, pour sa musique

- Mississipi, Louisiane, le Grand Sud, ses bayous, ses demeures ante bellum

- Texas, Oklahoma, Missouri sur quelques tronçons de la mythique Route 66

- Illinois, Indiana, Ohio, ses communautés Amish et ses musées de l’aviation

- La traversée des Appalaches au Tennessee vers la Caroline du Sud

- La côte de la Georgie, le nord de la
Floride
- L’Alabama et retour à Atlanta.


… du moins le croyait-on !


Comme d’habitude, nous voyageons léger avec un billet aller et retour sans réservation, et nos cartes de crédit respectives.
Nous partons avec Virginie que nous déposerons à Houston au passage … travail oblige.

Il y a de la place sur le premier vol en partance (Delta Airlines), nous saisissons la chance.

Nous sommes en mai, l’Atlantique Nord charrie ses glaçons.

Terre-Neuve est encore sous la neige.


L’arrivée à Atlanta ne nous réserve pas de surprise particulière. Nous avons déjà transité par cet aéroport, hub de Delta, qui nous permet des correspondances faciles sur tout le pays.

Mais c’est la première fois que nous allons y louer une voiture.

Après plusieurs essais chez divers loueurs, nous échouons finalement chez Budget, qui comme tous les autres, nous dit que l’autorisation de crédit de notre carte bancaire ne nous permet pas de louer plus de deux semaines !
Nous n’avions pas pensé à cela. Jamais nous n’avions séjourné aux USA aussi longtemps. Nous étions samedi après-midi (la nuit de samedi à dimanche en France) et les banques en Province n’ouvriraient pas avant le mardi.

A noter que nous n’avons jamais pu joindre la nôtre. Le seul n° en notre possession étant un 0810, inaccessible depuis les USA.
Comme il est impossible de « jouer » sur plusieurs cartes, ni sur du cash, on nous propose une location jusqu’à épuisement du crédit. Après, il nous faut soit ramener la voiture pour un nouveau contrat, soit appeler Budget Atlanta pour faire prolonger le contrat dès le déblocage d’un nouveau crédit par la banque (ce qui se ferait automatiquement dans notre cas 12 jours plus tard). Donc tout allait bien.

Ce qu’on ne savait pas encore, c’est qu’à peine partis, trois tentatives de retrait allaient être faites pour un total modique de 45.400 Euros !!! « - Cela vient de Budget » nous a dit plus tard la banque. Et les services d’alerte aux fraudes Carte Bleue, ont immédiatement bloqué la carte.
Je suis très étonnée puisque les employés savaient déjà qu’on n’avait utilisé le maximum de crédit pour la location … Néanmoins, le voyage commençait bien mal.


Malgré l’heure avancée, nous décidons de sortir de la ville et dormons à une centaine de kilomètres de là vers le nord, à l’ECONOLODGE de CARTERSVILLE.


LE SUD - CARTERSVILLE–NASHVILLE - JOUR 2 : 475 Km

Petit-déj pris au McDo près de l’hôtel en compagnie de la Police locale. Comme souvent à cette heure-là, on trouve le même rassemblement de voitures au McDo du coin. Ce doit être une sorte d’annexe ! Pas d’inquiétude on n’y sert jamais d’alcool…

Direction Chattanooga, 200 Km d’Atlanta, lieu d’une bataille historique de la Guerre de Sécession.

La troisième bataille de Chattanooga est un célèbre épisode de la guerre civile américaine et se déroula entre le 23 et le 25 novembre 1863 près de la ville de Chattanooga. Elle opposa le Général confédéré Braxton Bragg au Général Ulysses S. Grant.
Au cours de cette bataille, les nordistes pour qui se fut une victoire, eurent néanmoins à déplorer 753 morts, 4.722 blessés et 349 disparus tandis que les confédérés perdirent 361 soldats, eurent 2.160 blessés et 4.146 disparus, prisonniers pour la plupart.


LOOKOUT MOUNTAIN (CHATTANOOGA)

Ruby Falls

Ici, On dirait Boucle d’Or assise sur le fauteuil de Papa Ours !

Park Point


Splendide point de vue sur la ville et la vallée du fleuve Tennessee.

Une brochette de Corvettes.

Notre Dodge à côté …
Comme chaque fois que nous n’avons pas réservé, à défaut de la catégorie choisie (B pour nous 3 aux USA), nous héritons de ce qui est disponible, sans supplément (C, D et parfois mieux !).



NASHVILLE
Opryland



Présenté comme "Home of American Music", Opryland USA comportait un grand nombre de spectacles musicaux et d'attractions comme des montagnes russes, carrousels et autres manèges.
Peu après l'ouverture de la saison 1975, Opryland, situé près de la rivière Cumberland, fut victime d'inondations qui submergèrent une grande partie du parc. L'ouverture fut repoussée cette année-là d'un mois et l'on déplora la mort de plusieurs animaux du mini zoo.
Opryland devint extrêmement populaire au milieu des années 1970 et l'on comptât pour l'année 1977 près de 2 millions de visiteurs. La fréquentation continua à grimper jusque dans les années 1980. Le parc finalement ferma fin 1997.
L'Opryland Hotel (maintenant appelé Gaylord Opryland Resort and Convention Center), fut construit juste à coté du parc. C’est lui que nous avons visité.

Une ville dans la ville, sous serre tropicale …



Avec ses restaurants...


Ses jardins magnifiquement entretenus…

Sa piscine extérieure (il y en a d’autres à l’intérieur).
Dommage, nous ne dormirons pas là. Nous avons déjà déposés nos bagages au KNIGHTS INN plus modeste. Et puis à Nashville, ce n’est pas tout à fait le Gaylord Opry que nous sommes venus voir.

La ville



Nous déposons la voiture dans un parking du centre. Il est trop tard pour une visite des studios d’enregistrement, mais pas pour un tour de ville…


et encore moins pour une soirée "country".




Mais avant ça, il nous faut trouver botte à notre pied …



… avant d’entrer sur la piste du White Horse Saloon où nous en profitons pour dîner.