OUEST 2003 - JOUR 15 - FLAGSTAFF-GALLUP : 425 KM

METEOR CRATER

« L'objet qui est à l'origine de la formation du cratère était une météorite ferreuse riche en fer et en nickel d'un diamètre d'environ 50 mètres. Sa vitesse au moment de sa collision avec la Terre était de plusieurs kilomètres par seconde.

La collision a dégagé une énergie considérable équivalente à celle de 15 à 20 mégatonnes de TNT ou encore à celle d'une explosion thermonucléaire environ 150 fois plus puissante que celle de la bombe d’Hiroshima.

La chaleur et le souffle engendrés par la collision ont probablement détruit toute forme de vie dans un large rayon : instantanément, toute forme de vie dans un rayon de 4 kilomètres a été anéantie. Dans un rayon de 10 km, la chaleur dégagée par la boule de feu a provoqué de sévères brûlures sur tous les organismes vivants. Dans un rayon de 14 à 22 km, une onde de choc se déplaçant à la vitesse de 2 000 km/h a tout balayé sur son passage.

Cependant l'impact ne projeta pas une quantité de poussière suffisante dans l'atmosphère pour pouvoir modifier notablement le climat de la Terre. La zone de la collision fut entièrement recolonisée par la faune et la flore en l'espace d'un siècle.

Meteor Crater a une autre raison d'être célèbre : avant le vol sur la lune, c'est là que sont venus s'entraîner les astronautes, pour travailler dans une ambiance la plus proche possible de l'isolement et du paysage sélénite. Dans l'intéressant Visitor Center qui donne des explications complètes sur le météorite, vous pourrez donc voir aussi la capsule Apollo et un scaphandre spatial. »

Source Internet

PAINTED DESERT NP et PETRIFIED FOREST NP
Un seul et même parc.

Les "tipis"

Petite leçon de géologie :
« Il y a 220 millions d'années, lorsque vivent ces conifères, araucaria, woodworthia, schilderia, la géographie de la Planète est bien différente : massés au sud du globe, les continents forment un seul bloc, la Pangée. Le climat est chaud, et les dinosaures viennent d'apparaître.

Chaque année, des pluies diluviennes succèdent à plusieurs mois de sécheresse. Ces moussons affaiblissent le sol et gonflent les rivières, dont les crues emportent les grands arbres riverains : beaucoup se décomposent là où le courant les abandonne. Roulés par le flot, ébranchés, écorcés, quelques-uns s'échouent sur des hauts-fonds où de nouveaux apports de vase les recouvrent.

Protégé de l'oxygène par ce linceul, le bois ne pourrit pas. L'eau forme avec la silice du sol un acide léger qui s'infiltre dans les canaux médullaires et, peu à peu, prend la place des fibres. Au fil des ans, de nouvelles couches de terre s'accumulent, dont l'épaisseur coupe l'apport d'humidité et augmente la pression.

De plus en plus concentrée, la silice devient pâte, puis solide aux reflets irisés : l'opale ; puis, encore plus dense, silex, calcédoine, agate, onyx ou jaspe, selon les couleurs apportées par les oxydes métalliques, bleu ou vert le cobalt, le chrome et le cuivre, noir ou rose le manganèse, jaune, rouge ou brun, le fer... Là où manque de la matière se forme parfois un cristal, quartz ou améthyste.

Déposition, érosion, changements de tous ordres modifient le paysage, mais les arbres fossilisés restent enfouis pendant deux millions de siècles. Puis, un refroidissement du climat, la surrection de la Sierra Nevada, barrière pour les nuages venus du Pacifique, réduisent la végétation à une steppe rase.

Sur le Plateau du Colorado, soulevé de plus de 3000 mètres, l'érosion s'accélère : alors que le sol autour d'eux se désagrège et va combler le Golfe de Californie, lourds et massifs, les troncs restent en place.
Même sur la courte étendue du parc national, cette usure du sol varie : en quarante kilomètres, du nord au sud, l'altitude décroît de 90 mètres, un recul dans le temps de vingt millions d'années : les gisements de Petrified Forest n'apparaissent qu'au sud de l'Interstate. »http://www.america-dreamz.com/arizona/paysages/petrified_forest_painted_desert.php

C’est là que je découvre avec stupeur une version américaine de la délation : à l’entrée dans le parc, il nous a été remis un questionnaire à remplir sur lequel nous devons signaler si nous avons vu quelqu’un ramasser « en souvenir » le moindre grain de silice … à remettre à la sortie.

Nuit au TRAVELODGE de Gallup.