Nous avons choisi de ne pas conduire en Afrique
du Sud et surtout pas du côté de Jo’Burg. Nous nous sommes donc tout
naturellement tournés vers l’agence Loisico qui travaille
principalement avec des Français et dont les chauffeurs-guides parlent notre
langue. C’est du « sur-mesure » donc ça reste cher.
En France, j’avais indiqué nos desiderata pour
demander un devis. J’ai ajusté ensuite pour réduire certains frais.
A l’heure convenue, Jonathan vient nous prendre à
l’hôtel pour cinq jours seuls en sa compagnie. Il s’avèrera compétent,
sécurisant dans sa conduite et son comportement, calme et d’une extrême
gentillesse.
APARTHEID
MUSEUM
Nous n’aimons pas trop les musées, mais un voyage en Afrique
du Sud sans références culturelles à l’Apartheid, m’aurait semblé
incomplet.
Prévoir deux heures pour
une visite non guidée de toutes les salles. Des panneaux renseignent sur chaque
évènement. A moins d’être un spécialiste de la question, les inscriptions en gras suffisent à
comprendre.
Les photos ne sont pas permises à l’intérieur du musée.
SOWETO
Le
quartier où les seuls blancs présents sont des touristes.
On
y trouve la maison de Nelson Mandela (visite possible).
Les
abris en tôle voisinent avec des maisons plus cossues, comme celle à l'arrière.
Sur
la place Hector Peterson, le mémorial dédié à ce jeune garçon, le premier à
tomber sous les balles de la police lors d’un rassemblement pacifique en 1976 à
cet endroit même.
Des dizaines de lycéens sans défense furent
abattus ce jour-là, alors qu’ils demandaient seulement de meilleures conditions
pour mener leurs études et refusaient que la seule langue enseignée soit l’Afrikaans.
Cette
dernière photo fit le tour du monde et permit à la communauté internationale de
prendre la mesure de ce qu’étaient les horreurs de l’Apartheid.
« Une mauvaise image du pays
» Sam Nzima, le photographe se souvient (réf. Le Figaro) :
Il enlève la pellicule de
l'appareil et la cache dans une de ses chaussettes. Quelques heures plus tard,
la photo fait la une de l'édition du soir du World. Le lendemain, 17 juin,
elle est « dans tous les journaux britanniques », raconte-t-il. Le monde
découvre la sanglante répression de la révolte étudiante. Nzima ne sera plus
jamais tranquille. Harcèlement policier, pressions quotidiennes et peur
deviennent son lot quotidien. Accusé d'avoir donné « une mauvaise image du pays
», il est traqué par les forces de l'ordre. La photo est censurée, The
World contraint de fermer ses portes. Les négatifs disparaissent. «
Personne ne sait où ils sont. Ils ont fermé le journal. Ils ont tout détruit »,
raconte le photographe. Contraint de quitter Soweto, il rentre à Lillydale, son
village natal, où il ouvre une épicerie. Mais le harcèlement de Nzima ne cesse
pas pour autant. Il reçoit la visite de policiers qui viennent s'assurer qu'il
n'a pas l'intention de poursuivre ses activités « subversives » depuis son
village. Il est assigné à résidence : « Si vous refaites ce que vous avez
fait à Soweto, on vous envoie en prison ». La pression s'estompera peu à peu.
Mais Nzima ne reprendra jamais son appareil : « Il n'y avait pas de journaux
ici, pourquoi prendre des photos ? », explique-t-il trente ans plus tard.
Notre
matinée culturelle achevée, nous allons déjeuner au restaurant d’un
centre commercial qui ressemble étrangement au précédent (jardin, pièce
d’eau) avant de prendre la route et nos quartiers au Manyane Resort en bordure
du Parc National du Pilanesberg.
Logement
en bungalow, correct. Piscines à éviter. Nourriture, amabilité et honnêteté (au restaurant)
à revoir ! Au dire de notre guide, c'est le seul complexe du coin à la hauteur de notre budget. Nous nous en contenterons donc...
Une
promenade le soir au coucher de soleil nous permet de surprendre un groupe
de grands koudous égarés sur la propriété. Désolée, trop sombre pour de bonnes
photos.
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