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dimanche 18 mai 2008

LE SUD - NEW-IBERIA–LAFAYETTE – JOUR 9 : 160 Km




LAFAYETTE
Sur un guide, j’ai relevé un n° de téléphone, celui de Coert (se prononce Kourt) qui amène des touristes sur son bateau pour un long tour dans les bayous du côté de Lafayette.
Hier soir je l’appelle. Il a prévu une sortie ce matin avec un couple de Français qui logent dans son Bed and Breakfast et nous donne rendez-vous chez lui.

On regrette aujourd’hui que parmi les Cajuns, très peu peuvent encore s’exprimer dans notre langue. Mais Coert, bien que Cajun d'origine néerlandaise, parle un français très correct.

Nous gagnons le bassin de l’Atchafalaya.


La barque d’aluminium glisse sur un tapis de jacinthes d’eau.


La couverture végétale est si dense sur le bayou qu’on ne se croit presque plus sur l’eau et quand la barque menace de verser, bousculée par des troncs de cyprès décapités par les derniers cyclones, on redoute de découvrir la vie qui grouille en dessous…!

D’après nos deux compagnons, notre guide porte toujours une arme dissimulée sous sa chemise (comme l’y autorise le second amendement de la constitution des Etats-Unis) Nous pensons donc être en sécurité face à un alligator trop gourmand, mais nous apprenons que les prédateurs qu'il redoute ne sont pas sauriens… mais humains ! Oups !



On croise quelques house-boats comme celle-ci, d’autres parfois au beau milieu des eaux.




On ne verra pas d’alligators. Les eaux sont trop hautes nous dit Coert. Mais il est intarissable sur la faune et principalement sur les oiseaux qu’il nous fait découvrir dans les dédales des bras de l’Atchafalaya.

Des branches se sont prises dans l’hélice du hors-bord et malgré les manœuvres marche arrière/marche avant, le moteur n’en peut plus. Moi qui aie horreur du bateau, qui avait déjà peur que notre marinier ne retrouve pas son chemin dans ce paysage lacustre aux bras innombrables, nous voici en panne au dessus des eaux infestées d’alligators ! Finalement ça repart et Coert nous entraîne dans une folle course avec les voitures entre les deux voies de l’autoroute.


Il n’est pas avare de son temps. Nous avons passé cinq heures avec lui pour 30 € par personne. C’est un bon placement pour une expérience intéressante.

Croisement d'un airboat sur le chemin du retour.

SAINT MARTINVILLE

Une ville au nom bien français, où le nom des rues est indiqué dans notre langue.

Mais c’est juste pour le folklore, le reste est écrit en anglais, comme la légende de son héroïne, Evangeline dont on voit ici le fameux chêne.

Une orpheline, Emmeline Labiche, longtemps séparée de son fiancé Louis Arceneaux pendant le "Grand Dérangement" (la Déportation des Acadiens), s'est rendue au Poste des Attakapas (aujourd'hui St-Martinville) où elle a retrouvé son être cher, sous un grand chêne. Malheureusement, Louis, dans l'intervalle, en avait épousé une autre. Affligée, Emmeline a perdu la raison et elle est morte peu après.

On retourne à Lafayette en passant le pont de Breaux Bridge, la capitale de l’écrevisse dont nous avons raté la fête à un dimanche près.


LAFAYETTE
Nous sommes bien en pays Cajun.


Partout sur notre route les panneaux nous rappelle que nous sommes dans une région à risques, mais le printemps n’est pas la saison des ouragans.

Nous faisons quelques courses au supermarché pour le ravitaillement pique-nique des jours suivants, sans céder à la tentation … !!!

Aujourd’hui, ici comme en Belgique, c’est la Fête des Mères, un peu en avance sur nous Français.

Mais pas question de quitter le pays Cajun sans avoir dîné dans un « Fais Dodo » .

L'expression vient de l'habitude qu'avaient les mères cadiennes d'emmener leurs jeunes enfants aux bals et de leur dire de s'endormir au son de la musique.

Aujourd'hui, le fais-dodo est resté un bal populaire en Louisiane où parents et enfants dansent le quadrille sur des musiques Cajuns : le Zydeco (Chanky-Chank) créé par les Créoles dans les années 50 et le Swamp boogie, Rock’n’Roll chanté avec l’accent cajun, deux variantes de la musique cajun.




Pour écouter de la zydeco, rendez-vous à la fin de la page "Louisiane-Texas" chez Bruno :
N'hésitez-vous à lire tout l'article ... et même tout son blog. Une vision différente est toujours intéressante !

Nous avons choisi le moins loin de l’hôtel Days Inn où nous dormons ce soir. Je pense que nous avons eu tort. Pas d’ambiance. Les clients se sont contentés de manger en écoutant la musique.

En ce qui concerne les repas en Louisiane, je crois que c’est bien le seul état aux USA où j’ai trouvé plaisir à me mettre à table. La cuisine est délicieuse, bien qu’un peu trop épicée à mon goût, ce qui tue les saveurs… estomacs sensibles s’abstenir !

Curieuse de tout, ce soir, j’ai goûté à la viande d’alligator. Pas mal !

1 commentaire:

  1. Pour entendre de la Zydeco... rendez vous sur mon blog... article :Louisiane, Texas... le jour et la nuit.

    http://american-dream-in-france.blogspot.com/2009_01_01_archive.html

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