Tôt ce matin, nous entrons dans Icy Strait. A l'entrée du Parc National de Glacier Bay, depuis leur embarcation, les rangers montent à bord pour commenter notre croisière dans les eaux du parc et nous renseigner individuellement.
Afin de préserver l'environnement, seuls deux navires de croisière sont autorisés chaque jour.
Pendant que nous déjeunons, nous apercevons nos premières baleines. On nous en promet d'autres, plus proches pour une photo valable.
Glacier Bay est un rassemblement de nombreux "tide glaciers" descendant des hautes montagnes alentour, couvertes de neige comme le Mt St Elias, gigantesque volcan.
On lit ici leur histoire et celle de leur recul. Même si on vient aggraver le processus, on nous rebat les oreilles de notre responsabilité dans le réchauffement climatique, sans tenir compte des périodes antérieures de réchauffement puis de nouvelle glaciation. Glacier Bay en est un exemple.
Aux environs de 1750, un seul glacier de milliers de pieds d’épaisseur s’est transformé en un long fjord de plus de 100 km de long. Depuis sa découverte, il y eut une fonte importante dans un temps où l'homme n'exploitait pas d'usine et ne possédait pas de voiture. Il y eut ensuite ce qu'on appelle ici le "petit âge de glace" et de nouveau le réchauffement que nous connaissons actuellement.
Son recul a permis l’expansion de la vie marine et terrestre dans cette zone.
C’est encore une fois un glaçon qui nous annoncera leur présence.
Johns Hopkins Glacier
Margerie Glacier
Il fait toujours très froid, gris avec parfois quelques averses. C'est le temps habituel pour un mois d'août dans cette région d'Alaska nous dit un ranger. Pourtant le baromètre indique 1016 hp. Qu'appellent-on des hautes pressions ici ?
Comme toujours, il y a ceux qui sont frigorifiés :
Nous et les Asiatiques présents en grand nombre à bord !...
...et les Américains, toujours réchauffés comme ici dans l'une des piscines en plein air. Nous ne nous serions même pas baignés dans la piscine couverte tant il y faisait froid.
Et comme d'habitude, ils sont toujours en mode survie avec quelque chose à se mettre sous la dent.
Sur le chemin de retour pour sortir du fjord, et raccompagner notre ranger, nous contemplons à loisir, mais de très loin, le spectacle d'un ours noir se repaissant de la carcasse d'une baleine à bosse échouée sur une plage de graviers. Puis encore quelques cétacés avec leurs bébés dans la baie avant qu'ils gagnent des eaux plus chaudes pour y passer l'hiver.
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